![]() Justice : l’opposant Jean-Bertrand Ewanga poursuivi pour outrage au chef de l’ÉtatMercredi 6 Août 2014 - 16:30 Le procès en flagrance du secrétaire général de l'Union pour la Nation a débuté le 5 août dans l’après-midi quelques heures après son arrestation intervenue au lendemain du meeting de l’opposition tenu à la Place Sainte-Thérèse à Ndjili.
Que reproche-t-on à ce bras droit de Vital Kamerhe ? D’après le ministère public qui a lu l’acte d’accusation, l’incriminé est poursuivi pour outrage au chef de l’État qu’il a vilipendé lors du meeting du 5 août en le traitant, sans nuance, de « voleur » et de « Rwandais ». Pour ce fait gravissime, Jean-Bertrand Ewanga risque trois à cinq ans de prison ferme, à en croire des sources judiciaires. L’intéressé qui s’est affiché avec d’autres membres de l’opposition lors de ce meeting est le seul à être arrêté. Ses propos ont frisé l’indécence et l’injure. « Je crois qu’Ewanga a abusé de sa liberté d’expression. Il a oublié qu’il avait la liberté de s’exprimer, que sa liberté avait des contours et que les autres aussi avaient leur liberté. Je crois, à mon avis, qu’il est allé un peu loin. Et je préfère laisser la justice faire son travail », a réagi le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej. Tout en rappelant que le cas Ewanga n‘est pas le premier du genre, allusion faite à l’arrestation à Goma d’un député du MSR ayant récemment bénéficié de l’amnistie, Richard Muyej invite les opposants à la contenance pour ne pas sombrer dans ce genre des travers. À l’opposition, l’on continue de dénoncer le vice de procédure tout en mettant au défi la cour de prouver qu’Ewanga est coupable de tout ce qu’on lui reproche. Dossier à suivre.
Alain Diasso Légendes et crédits photo :Jean-Bertrand Ewanga |