Judo : la Fédération nationale obligée d’affilier les clubs en règleLundi 12 Mai 2014 - 18:04 C’est l’une des sentences prononcées par la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Sport (CCAS) sur les contentieux qui, jusque-là, opposaient la Fédération congolaise de judo et disciplines associées (Fécojuda) à la ligue, à certains clubs et ceintures noires de Brazzaville sanctionnés à tort et à raison
L’autre contentieux opposait les maîtres Françis Ata Assiokaka, Franck Wamba, Stéphi Monapi, Pea Botsoma et Roland Oyama à la fédération. Celle-ci les avait sanctionnés pour avoir perturbé le conseil fédéral du 16 février 2014 avec, prétendument, des armes à feu et blanches. Là encore, la décision de la CCAS n’a pas souri à la Fécojuda. Puisque l’instance juridique du sport au Congo a déclaré irrégulière la décision n°003/FECOJUDA/SG/CCV/2014 qui promulguait la sanction à l’endroit de ces maîtres. Ils n’étaient pas affiliés à la Fécojuda, ils ne pouvaient donc pas être sous le coup de la décision d’une structure à laquelle ils n’étaient pas affiliés, a souligné Corneille Moukala Moukoko. La sanction n’a donc pas sa raison d’être. La fédération est, par ailleurs, condamnée à leur verser une somme de 500.000 FCFA à titre de dommages et intérêts. Sur la troisième affaire, la Fécojuda a obtenu gain de cause, enfin. En effet, la CCAS a estimé que la ligue départementale de Brazzaville avait tort de ne pas se conformer aux décisions de la fédération. Ce faisant, la requête d’annulation de la sanction introduite par la ligue a été déboutée. « Il n’est pas concevable qu’une ligue puisse monter sur le nez d’une Fédération. Il faut respecter l’autorité qui est investie du pouvoir », a indiqué le président de la CCAS. C’est donc avec raison que la fédération avait sanctionné la ligue sur cette affaire. Les observations de la CCAS Bien avant que l’instance juridique ne se prononce sur ces trois contentieux, Corneille Moukala Moukoko a interpellé les responsables de la fédération, de la ligue et des clubs sur la nécessité de redonner au judo congolais ses lettres de noblesse en travaillant main dans la main. « Le judo dans notre pays souffre énormément des problèmes dus aux questions d’égo de ceux qui le pratiquent, le dirigent ou qui n’acceptent pas ces derniers », a-t-il souligné en rappelant que les mésententes et les constatations non fondées n’ont pas leur place dans le sport. À l’issue du jugement de la CCAS, on espère que les responsables du judo au Congo seront désormais sur la même longueur d’onde pour sauver la discipline.
Rominique Nerplat Makaya Légendes et crédits photo :Le président de la CCAS prononçant la sentence
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