JED 2013 : les pays les moins avancés appellent à combiner universalité et différenciation

Mercredi 27 Novembre 2013 - 16:13

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La table ronde sur « les pays vulnérables dans le post-2015 », organisée à l’occasion des Journées européennes du Développement (JED), a mis en exergue la nécessité que l’agenda du développement post-2015 soit formulé de façon universelle. Cette orientation ne doit pas faire oublier les besoins spécifiques des pays pauvres les plus vulnérables, notamment les pays les moins avancés (PMA)

Pour garantir sa cohérence et sa légitimité, l’agenda post-2015 devra prendre en compte les réalités de ces pays et les transformations nécessaires pour réaliser les droits de l’homme pour tous, ont souligné les représentants de la société civile des trente-neuf PMA prenant part à ce forum.

Ils ont insisté sur le fait que le programme pour l’après-2015 ne devait laisser personne de côté et ont plaidé pour « une voie de développement transformative et alternative ». Ils ont aussi souligné le besoin urgent de travailler collectivement afin de trouver de nouvelles façons d’organiser la société dans sa globalité, « [ses] relations à la planète, et la logique de [son] économie ». Ils se sont inquiétés des inégalités grandissantes, du déclin de la protection sociale, exposant plus de personnes vulnérables aux aléas du changement climatique et aux prix fluctuants des produits alimentaires.

Le programme pour l’après-2015 doit intégrer de manière significative les thèmes suivants : l’égalité, la durabilité environnementale, les droits de l’homme, l’éradication de pauvreté et de la faim, la responsabilité et la participation. Les PMA ont insisté sur un cadre « transformatif » aux changements fondamentaux. « Cela nous aidera à repenser collectivement notre système de production et de consommation, ainsi que la manière de définir notre richesse », ont-ils souligné, bien que les spécificités de chaque contexte national influencent cette vision.

En amont du débat sur le financement du développement prévu en 2014, il semble important, selon eux, de réfléchir à ce qu’implique l’universalité pour les pays vulnérables. À l’heure où l’élaboration d’un agenda du développement universel est élargie à des questions globales, il est approprié de débattre de la façon dont les spécificités des PMA et des autres pays vulnérables pourraient être prises en compte dans les futurs objectifs, cibles et indicateurs, ainsi que dans l’allocation des ressources pour le développement.

De notre envoyé spécial, Noël Ndong