Jean Michel Mbono : « la seule chose que la fédération demande, c’est d’avoir un sponsor officiel, en charge du transport des équipes »

Mercredi 30 Novembre 2016 - 17:15

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Dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville, le président de la Fédération congolaise de football, Jean Michel Mbono dit "Le sorcier"  a déclaré qu'il compte sur l’appui de plusieurs sponsors pour relever le défi de l’organisation des compétitions, notamment le championnat national, dans tous les stades du pays.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Trois des quatre représentants congolais en compétitions africaines étaient à l’épreuve à l’occasion de la deuxième édition du tournoi de la République. Quelle lecture faites-vous de leurs prestations ?

Jean Michel Mbono (JMM) : Il faut bien savoir dire les choses telles qu’elles se passent. La toute première , il faudrait remercier Perspectives d’Avenir et son président, Denis Christel Sassou N’Guesso, le sponsor de ce tournoi. Tout le monde est content de voir un sponsor, un tournoi réussi et surtout, qui arrive au moment où nos équipes se préparent pour une compétition africaine à la fin du championnat national. Ce qui signifie que les équipes sont en jambes. Par rapport au temps et aux enjeux, je me suis dit, si nos clubs rentrent en compétition à partir de février et si nous restons sur cet élan d’organiser des compétitions, je crois qu’ils feront mieux. C’est déjà bien parti. Encore que je n’ai pas  vu mon quatrième représentant (AC Léopards). Ce sont déjà des choses très importantes.

 L.D.B. Qu’est ce que vous entendez par des choses importantes ?

JMM :  Il nous faut préparer les équipes qui vont aller en compétitions africaines à partir de février : AC Léopards, Diables noirs, Cara et Etoile du Congo. Il nous faut, toutefois y penser tout en gardant ces équipes-là en jambes. Organiser d’autres compétitions notamment la Super coupe du Congo. Elle mettra aux prises deux équipes qui disputeront la compétition africaine notamment  l’AC Léopards, le champion contre le deuxième du championnat, les Diables noirs. Il faudrait qu’il y ait des rencontres avec les équipes de la RDC, du Cameroun ou du Gabon. C’est prévu pour la mise en jambes. Tenez- vous bien, l’équipe du Sénégal  va se mettre au vert à Brazzaville. Cela nous donnera aussi la possibilité de mettre en jambes nos quatre clubs.

L.D.B.  Le championnat national vaut mieux que des matches amicaux. A quand son démarrage ?

 J.M.M. Les Congolais doivent comprendre que, la Fécofoot a besoin des sponsors pour organiser ses compétitions. Cette saison, le calendrier pourrait être chargé. Mais le faire avec quoi ?  Il faut que je vous le dise, ces trois clubs ont eu une subvention. Si celle-ci pourrait être plus régulière, je crois que ça pourrait les aider à élever leur niveau et leur permettre de poursuivre avec sérénité leur préparation. Pour les représentants congolais en compétitions africaines, il leur faut encore des tournois jusqu’au mois de février. Aujourd’hui, la Fédération congolaise de football veut qu’il y ait beaucoup de sponsors pour mieux organiser les compétitions et aider ses équipes . Le manque de sponsors, c’est notre plus grand souci.  Sinon, il ne sert à rien qu’on nous construise des stades. Il ne sert à rien de mettre tous ces jolis bijoux du stade pour qu’ils ne soient pas praticables. Aujourd’hui, Mbono, président de la Fécofoot avec son bureau sont prêts à amener le spectacle sur les 11 stades de la République.  Mais la seule chose que la fédération demande, c’est d’avoir un sponsor officiel, en charge du transport des équipes.

L.D.B. Autrement dit, le transport des équipes vous préoccupe tant ?

J.M.M. Oui.  Si nous avons un sponsor qui peut prendre en charge le transport des équipes, vous allez voir Diables noirs jouer contre Léopards à Owando. Vous allez voir l’Etoile du Congo affronter l’AS Cheminots à Ouesso… Kondzo jouer contre  les Jeunes Fauves à Sibiti… Si on n’a pas un sponsor pour le transport, on va se contenter de jouer à Brazzaville, à Pointe-Noire et à Dolisie. Les bijoux de Ouesso, d’Owando, d’Ewo,  de Sibiti, de  Djambala, de  Madingou ne verront jamais se produire ces équipes.  La saison dernière, la Fécofoot a pris en charge elle-même le transport des équipes par avion. Nous avons aussi pris en compte les équipes féminines. On nous a délégué le pouvoir pour organiser le football. Mais celui qui nous donne mandat (l’Etat) doit penser comment nous aider. Pour votre gouverne, d’ici là, il y aura l’arrivée des membres de la CAF pour homologuer les cinq stades restants. Il s’agit de: Ouesso; Madingou; Ewo; Sibiti et Djambala. Cela signifie que le vrai problème pour nous, c’est le transport.

L.D.B. Au terme du tournoi de la République, les footballeurs ont constaté que l’équipe gagnante a été récompensée à hauteur de 10 millions soit deux fois plus que le vainqueur de la coupe du Congo. Qu’elle est votre opinion?

J.M.M. Je ne connais pas la poche de chacun. La coupe du Congo, c’est l’Etat qui a sponsorisée.  Si le sponsor pense qu’il va mettre 5000 francs dans l’enveloppe, je ne peux pas contester. Celui de la coupe de la République, qui a mis 10 millions, pouvait bien  mettre 50 ou 2 millions,  cela ne dépend que de  sa vision . A la fin du championnat national, la fédération a donné 10 millions à son champion. C’est parce que ce jour là, on avait reçu plus. Il n’est pas dit que chaque fois qu’il y aurait un champion après la compétition, qu’il aura forcement 10 millions. Cela peut être plus ou moins. Notre problème n’est pas la récompense. Pour nous,  la compétition doit réussir et nous apporter quelque chose.

LDB. Parlant des Diables rouges. Le contrat avec Pierre Lechantre a été rompu à l’amiable, comment la Fécofoot s’organise- t- elle pour  gérer  sa  succession ?

 J.M.M. Il faut se dire que la compétition continue. Les Diables rouges sont toujours engagés dans les éliminatoires de la Coupe du monde. Le Congo doit se préparer pour le Chan et aussi la Coupe de l’Uniffac. Ce qui signifie que, pour la Fécofoot, nous allons nous asseoir calmement sans aucune pression pour voir ce que nous devons faire pour relancer le dossier de l’entraîneur. Pour le moment, ce qui nous intéresse, c’est de mettre d’abord les joueurs et les équipes en jambes. Parce que ce sont les équipes qui font la sélection. Nous pouvons aussi être emmenés à démarrer pendant un temps avec un entraîneur congolais; à moins que vous me dites qu’il y’en a pas. Surtout nous partons du principe que nous allons mettre l’accent sur les joueurs locaux.  Je vous informe qu’il y a déjà des demandes qui pleuvent de partout; nous devons être patients.

L.D.B. Les cadets ont pu sauver la saison de la Fécofoot en se qualifiant pour la phase finale de la CAN à Madagascar.  Comment la Fécofoot entend-elle préparer ce rendez-vous?

J.M.M. Au niveau des cadets, nous attendons la décision du ministère, parce que c’est une équipe du centre. Les entraîneurs qui s’occupent de cette équipe sont en fin de contrat. Et la Fécofoot ne connait pas ce qui se passe parce qu’il a été signé entre le ministère, propriétaire du centre et ces entraîneurs. Nous attendons.  Car nous ne savons toujours pas leur avenir. Ce n’est pas à nous de préparer le programme. La direction technique des cadets doit nous présenter le programme et on en discutera.

L.D.B. La question sur  la construction du siège de la Fécofoot continue-t-elle à vous fâcher?

J.M.M. Je commence un peu à me calmer, à cause des assurances qui m’ont été données. D’ici là, c’est une affaire qu’on ne va plus parler. Les assurances qui m’ont été données de transmettre ce message à la FIFA : qu’il n’y a plus de problèmes. Le lieu retenu reste le même. Prochainement, ils vont commencer avec les travaux. C’est déjà quelque chose. Je dis toujours, je continue à être fâché, parce que je n’ai toujours pas vu les travaux démarrer.

 

 

James Golden Eloué

Légendes et crédits photo : 

Jean Michel Mbono, président de la Fécofoot/ Adiac

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