Italie : Balotelli est de retour !

On l’aime ou le déteste, mais « Super Mario » ne laisse personne indifférent. Et d’abord parce que cet attaquant est un footballeur de grand talent qui a tiré du mauvais pas maintes équipes dans lesquelles il a joué. Grand talent mais fort en gueule ;  un « caratteraccio » comme disent les Italiens. Un garçon de tempérament qui n’hésite pas à jouer du poing quand le jeu se fait viril. Talent superbe, sale caractère donc. Depuis ce mardi, Mario Balotelli est officiellement de retour en Italie. Il a passé les visites médicales tout de noir-rouge vêtu, les couleurs de son ancienne-future formation du Milan AC, le club de Silvio Berlusconi.

L’attaquant est prêté par Liverpool à l'AC Milan selon une formule de prêt gratuit comme seul le football professionnel sait en produire. Il revient au Milan AC pour un an. L’arrangement entre les deux clubs, Liverpool et Milan AC, s’est établi sur la base d’un montant de 6 millions d’euros payables de moitié par l’une et l’autre partie. Le Milan AC a été l’ombre de lui-même au cours de la saison passée. Non que l’absence de Balotelli y ait été pour quelque chose, mais le club traverse un passage à vide qui demande sans doute un renouvellement des énergies.

Alors pourquoi Balotelli, précisément, alors que l’attaquant n’a pas vraiment brillé pendant les trois ans où il s’est éloigné avec fracas de son pays, l’Italie ? Parce que « c'est un garçon formidable et il sait que c'est peut-être sa dernière chance et qu'il ne peut plus se tromper. Il est motivé », a expliqué Adriano Galliani, administrateur délégué de l’AC-Milan. Car les hantises de tous sont dans la crainte que « Super Mario » se réveille un beau matin rongé par ses démons connus de l’irascibilité et du manque de contrôle devant la provocation.

A la fin de la Coupe du monde de football  Brésil  2014 où l’Italie avait été humiliée littéralement, beaucoup avaient attribué la succession des défaites au manque de constance de Balotelli dont on attendait beaucoup. Et d’ailleurs – un classique dans le traitement des joueurs issus de la diversité – des commentateurs n’avaient pas hésité à vouloir « renvoyer l’Africain » chez lui. Une insulte que Super Mario avait renvoyée à ses détracteurs-racistes affirmant qu’il était Italien et le restait, mais qu’en Afrique on le n’aurait certainement pas renié comme on l’a fait à Rome ! Tout cela est désormais du passé. Le championnat italien s’attend à voir le nouveau Mario  sur le terrain.