Initiative mondiale sur les tourbières : Clément Mouamba ouvre la troisième réunion des partenaires

Vendredi 23 Mars 2018 - 14:00

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Le segment ministériel qui fait suite à celui des experts a débuté le 22 mars, à Brazzaville, sous le patronnage du chef du gouvernement congolais.

Le Premier ministre a indiqué que depuis quelques années, les nations du monde font face à une crise écologique sans précédent, caractérisée par le changement climatique. Les catastrophes naturelles de type tsunami, inondations, érosions hydriques, sécheresse et autres sont devenues récurrentes.

Fort de ce constat inquiétant, à l’occasion de la tenue à Paris, en 2015, de la 21e conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la communauté internationale a, une fois de plus, exprimé sa profonde préoccupation sur le fait que les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître. La prise de conscience de cette situation a été à la base de la conclusion d’un accord juridiquement contraignant. En vertu de ce texte, les efforts réalisés par les Etats en développement doivent être encouragés et soutenus, à travers des mécanismes de financements durables, a-t-il poursuivi.

« Aujourd’hui, les progrès scientifiques ont permis de comprendre l’existence d’un mécanisme naturel de régulation climatique, représenté par les tourbières. C’est un écosystème tout à fait particulier, qui regorge d’importantes ressources biologiques, sources d’alimentation, notamment pour les populations riveraines locales et autochtones. Mais au regard de la crise écologique à laquelle notre planète est confrontée, les tourbières ont également un rôle crucial à jouer dans la bataille mondiale contre le réchauffement planétaire », a précisé Clément Mouamba.

Les tourbières constituent donc un milieu sensible, vulnérable à l’action humaine. D’où, pense-t-il, l’impérieuse nécessité de les conserver. Aussi, au regard des enjeux en matière de gestion durable de cet écosystème et de la lutte contre les changements climatiques, les pays concernés ont-ils tout intérêt à mettre en commun leurs efforts, afin de relever les défis y relatifs. Tel est l’esprit qui a présidé au lancement, lors de la COP22 de Marrakech, en 2016, du partenariat de l’initiative mondiale sur les tourbières, sous l’égide de l’ONU-Environnement et d’un groupe de plus de vingt  partenaires.

Pourquoi la réunion de Brazzaville ?

Pour le Premier ministre du Congo, la tenue de la réunion à Brazzaville est consécutive à la découverte puis la publication, en février 2017, dans la revue scientifique britannique de référence "Nature", d’un énorme puits de carbone dans la partie centrale du Bassin du Congo, entre la République du Congo et la République démocratique du Congo. Cette découverte permet d’intégrer le Partenariat de l’initiative mondiale sur les tourbières. Ces assises de Brazzaville sont donc un témoignage supplémentaire de la reconnaissance, par la communauté internationale, de l’engagement personnel du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, et de la contribution que le Congo apporte à la quête permanente de solutions aux dangers existentiels qui menacent la vie et la planète Terre.

« Malgré tous leurs efforts, nos Etats en proie à de multiples difficultés socio-économiques ne peuvent seuls faire face aux énormes défis de la gestion durable des tourbières dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. C’est pourquoi, j’appelle à plus de solidarité, à une coopération plus efficiente et dynamique de la part de la communauté internationale, directement concernée par la préservation des tourbières », a déclaré le Premier ministre. A l’issue de la cérémonie d’ouverture, les travaux se sont poursuivis en sessions, avant la lecture de la Déclaration dite de Brazzaville.

Rappelons que la troisième réunion de l’initiative mondiale sur les tourbières s’est ouverte en présence des ministres de l’Environnement de la République du Congo, pays hôte, Arlette Soudan-Nonault, de la République démocratique du Congo, le Dr Amy Ambatobe Nyongolo, de l’Indonésie, Siti Nurbaya Bakar, du secrétaire général de la communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, de l’ambassadeur Ahmad Allam-mi, des représentants du Pérou, et de bien d’autres.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : photo de famille à l'issue de la cérémonie d'ouverture de la réunion (crédit photo Chrislawilla)

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