Infrastructures routières : le désenclavement de la Cuvette-Ouest se poursuit

Lundi 19 Mai 2014 - 17:58

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La politique de désenclavement de l'arrière-pays amorcée par le gouvernement congolais depuis une dizaine d'années, vient de franchir une nouvelle étape avec le lancement, ce 19 mai, par le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, des travaux de construction de la route Etoumbi-Mbomo-Mboko, dans la Cuvette-Ouest

Cette activité a précédé l'inauguration le même jour par le chef de l'État, de la route Makoua-Etoumbi. Long de 98 kilomètres, ce tronçon relie les deux localités situées respectivement dans la Cuvette et la Cuvette-Ouest.

Les travaux exécutés par la société brésilienne Andrade Gutierrez ont duré cinq ans, pour un coût total de 76 milliards FCA, a indiqué le ministre à la présidence de la République chargé de l'Aménagement du territoire national et de la délégation générale aux Grands travaux, Jean Jacques Bouya, qui en présentait les caractéristiques techniques au cours de la cérémonie d'inauguration.

Pour ce qui est du chantier Etoumbi-Mbomo-Mboko, prévu pour durer 36 mois, c'est à la même société brésilienne, partenaire de longue date du gouvernement congolais en matière de travaux publics qu'a été confiée la réalisation. Tout comme la route Makoua-Etoumbi dont l'un des défis était le fameux ravin d'Etoumbi d'une longueur de 600 m, finalement vaincu. Allant vers Mbomo et Mboko, cette route longue de 96 km, nécessitera l'érection d'un pont de 108 mètres sur la rivière Likouala-Mossaka qui arrose Etoumbi. Son coût estimatif est de plus de 100 milliards FCFA dont 91 pour la route proprement dite et 10 pour la confection du pont, a précisé Jean Jacques Bouya.

Prenant la parole à son tour, le ministre de l'Équipement et des Travaux publics, Émile Ouosso, a salué le partenariat public-privé duquel le pays tire d'importants bénéfices en infrastructures routières. Il a estimé que pour être viables, ces routes bitumées, tout comme celles du réseau en terre, doivent être entretenues. D'où la restructuration en cours du Bureau de contrôle des bâtiments et des travaux publics ( BCBTP). À terme, a ajouté le ministre, le BCBTP devra faire une expertise de haut niveau au service de la politique de construction et d'entretien des routes.

La satisfaction de la population d'Etoumbi a été exprimée par la maire de la communauté urbaine, Pascaline Ngankoli, qui a remercié le président de la République des efforts de désenclavement entrepris. Plus généralement, ce sont les filles et les fils de la Cuvette-Ouest, venus des six districts du département et des quatre coins du Congo, qui ont marqué une réelle adhésion à l'action du gouvernement.

 Une forte mobilisation a en effet été observée notamment à Ewo, le chef-lieu du département, où le président de la République a visité, le 17 mai, la route en construction au départ de Boundji et à Etoumbi, considérée comme la principale ville économique de la Cuvette-Ouest. Depuis 2011, année du lancement de la municipalisation accélérée de ce département, tout n'a pas été forcément très simple. Mais les populations constatent que, lentement et sûrement, leurs conditions de vie sont en train de changer. À noter qu'une fois terminée, la route Etoumbi-Mbomo-Mboko désenclavera le Parc national d'Odzla-Kokoua, l'une des plus grandes réserves fauniques du Congo.

Gankama N'Siah

Guy-Gervais Kitina

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : Coupure du ruban symbolique. photo 2 : La route Makoua-Etoumbi. photo 3 : Le chef de l'État lance les travaux de la route Etoumbi-Mbomo-Mboko, le 19 mai à Etoumbi.