Infrastructures : la fin des travaux du barrage hydroélectrique de Liouesso envisagée pour 2016

Les travaux de construction de la centrale hydroélectrique de Liouesso d’une capacité d’installation de 19,92 MW, confiés à la société China Gezhouba Group company (CGGC) s’exécutent normalement en dépit de quelques aléas. Selon des données présentées, le niveau d’exécution des travaux de génie civil est estimé à 65%. Sauf problème majeur, la fin est envisagée pour mai-juin 2016. Les principaux ouvrages en construction sont, entre autres, une digue en enrochement à masque amont ; une usine équipée de trois turbines de 6,64 MW de puissance installée chacune et de deux transformateurs d’une capacité de 25 MVA chacun.

Ainsi, les deux membres du gouvernement ont pu se rendre compte du niveau d’avancement des travaux. Il s’agit, entre autres, du déboisement du site, système de concassage ; de la centrale de malaxage des bétons ; divers ateliers, batardeaux provisoires et galerie de dérivation provisoire. En effet, 30 des 44m de la hauteur de la digue sont déjà construits. « Nous avons vu un travail important qui se réalise ici, nous avons aussi vu la volonté des gens qui y travaillent. Nous pensons que lors des prochaines visites, ce sera une transfiguration totale de ces lieux et que dans les quinze mois à venir, ce barrage sera rendu disponible afin de fournir de l’électricité à Ouesso et ses environs », espère le ministre Jean Jacques Bouya.

Le coût pourrait être revu à la hauteur

D’un montant initial d’environ 55 milliards FCFA, l’enveloppe de construction de la centrale hydroélectrique de Liouesso, pourrait être augmentée. Ceci à cause des travaux supplémentaires qui se sont avérés nécessaires. « C’est un travail qui se trouve sur un relief, on se retrouve au niveau des roches avec une grande nappe d’argile presque sur 100m et des profondeurs qui dépassent même 20m, sur lesquels il faut purger. Ce sont parfois des choses inattendues qui peuvent grever sur le coût du barrage qui est estimé à 55 milliards FCFA, mais avec tous ces aléas, c’est sûr que nous aurons quelques coûts supplémentaires pour finaliser ce barrage », a avancé le ministre.

Quelques difficultés rencontrées

Sur le terrain, il est noté le retard de paiement, le traitement de la zone d’argile sous la fondation du barrage, les pluies abondantes dans la zone du projet, l’insuffisance de la main d’œuvre locale, la pénurie en carburant ainsi que le déboisement de la zone de retenue. Jean Jacques Bouya a insisté pour que le barrage en construction dans cette partie du pays qui est une zone économique spéciale soit opérationnel dans les quinze prochains mois dès que le problème des travaux supplémentaires sera réglé. Bénéficiaire du projet, le ministre de l’Énergie et l’Hydraulique a, de son côté, félicité l’entreprise chinoise qui exécute les travaux ainsi que l’équipe d’expertise qui ont su, en deux ans et demi, faire sortir des roches cet impressionnant ouvrage. Selon Henri Ossebi, le projet de boulevard énergétique se concrétise de plus en plus.

18,3 milliards FCFA pour les lignes de transport associées à la centrale

Pour l’évacuation de l’énergie électrique vers la ville de Ouesso et ses environs, il est prévu, entre autres, la construction d’une ligne 110 KV longue de 74 km, d’un poste haute tension 110/30KV d’une capacité de 2x10 MVA à Ouesso et d’un poste 30/20 KV pour son raccordement au réseau existant de distribution 20KV de la ville de Ouesso. Le coût global des travaux  exécutés par la société CMEC est de  18, 349 milliards FCFA. L’état d’exécution des travaux de génie civil des ouvrages est estimé à près de 75%, malgré les difficultés rencontrées sur place. « Les travaux de génie sont très avancés et la fin est prévue pour fin juillet 2015 peut être tenue à condition de pallier le manque de wagons qui entrave le transport au site du matériel et équipements sensibles du projet. »    

Parmi ces difficultés, on peut citer l’insuffisance de la main d’œuvre qualifiée à cause des travaux de la municipalisation ; le manque de wagons pour le transport du matériel stocké à Pointe-Noire ; avenant relatif aux travaux supplémentaires liés à l’abattage des grands arbres sur le couloir de la ligne 110KV ; indemnisation des plantations détruites par les travaux des lignes 110KV et 30 KV. Rappelons que la centrale hydroélectrique de Liouesso est située à environ 84 km de Ouesso, chef-lieu du département de la Sangha. Financée par le budget d’investissement de l’État, elle se construit conformément à l’Accord-cadre de coopération économique et commerciale entre la République du Congo et la République populaire de Chine. Le chef de l’État a procédé à la pose de la première pierre le 18 mai 2012 avant le démarrage des travaux en mai 2013.