Industrialisation : la contribution du secteur manufacturier au PIB stagne encore autour de 4%Jeudi 20 Novembre 2014 - 16:45 Cette contribution du secteur manufacturier jugée encore très faible et insignifiante, pourra porter préjudice à l’émergence du Congo. Car, d’après la direction générale de l’industrie, l’un des critères majeurs et essentiels pour atteindre cet objectif économique, reste la contribution du secteur manufacturier au Produit intérieur brut (PIB) à environ 25%. Le directeur général de l’industrie, Rigobert Youlou-Youlou Pessi l’a fait savoir le 19 novembre à Brazzaville, dans un message qu’il a délivré à l’occasion de la célébration, le 20 novembre, de la 25e édition de la journée de l’industrialisation africaine. L’objectif visé par cette journée consacrée cette année exclusivement à l’industrialisation inclusive et durable, est d’inciter les pays africains à s’engager davantage dans le processus industriel. Malheureusement, au Congo, l’industrialisation n’est pas encore effective. Car, selon les statistiques déclinées par le gouvernement, via la direction générale de l’industrie, depuis près d’une décennie, le secteur manufacturier ne contribue au PIB qu’à 4%. Cette situation, a souligné le directeur général de l’industrie, s’explique par la base encore très réduite de l’offre des produits manufacturiers, avec très peu de produits de moyenne et haute technologie. L’effet multiplicateur de ces produits sur la création de la valeur ajoutée, selon la même source, reste insignifiant. Ce faible pourcentage demeure encore une grande pente à relever pour le Congo dont l’objectif principal est de devenir un pays émergent à l’horizon 2025. «L’un des critères de l’atteinte à l’émergence est que la contribution de l’industrie manufacturière au PIB passe de 4% à 25% », a souligné Rigobert Youlou-Youlou Pessi. Toutefois, le DG de l’industrie reste persuadé que le Congo se place déjà sur la bonne voie en matière d’industrialisation, tenant compte de la volonté des pouvoirs publics à développer le secteur industriel. Cette démarche stratégique optée par le gouvernement est fondée sur l’appui à la création d’industries contribuant à la sécurité alimentaire, à l’amélioration du cadre de vie et de l’habitat ainsi qu’à d'autres initiatives dont le but essentiel reste la diversification de l’économie et la création d’emplois durables. Grâce à l’impulsion de cette politique, conclut Youlou-Youlou Pessi, plusieurs nouvelles industries ont déjà vu le jour et d’autres sont en cours d’exécution dans beaucoup de domaines. Firmin Oyé |