Hydrocarbures : Jean Marc Thystère Tchicaya s’engage à mettre fin aux pénuries à répétition

Mardi 12 Janvier 2016 - 17:15

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« En finir avec le cycle infernal de pénurie », a assuré le ministre des Hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya, le 12 janvier à Brazzaville, lors de la traditionnelle cérémonie d’échanges de vœux.

 

Depuis quelques temps, le Congo fait face à une pénurie de carburants. Cependant, améliorer le processus d’approvisionnement et de distribution des produits pétroliers, mettre en œuvre des solutions innovantes et ainsi en finir avec ce cycle infernal de pénurie, figurent parmi les nombreux défis à relever pour le secteur pétrolier et parapétrolier.

La consommation nationale en produits pétroliers tirée par la hausse du parc automobile et des activités industrielles est passée de 741.689,105 tonnes en 2014 à 858.734,294 tonnes en 2015 soit une augmentation de 15,70%. En vue de répondre à cette demande croissante, il a été envisagé la construction d’une nouvelle raffinerie d’une capacité de cinq millions de tonnes par an et la construction du pipe-line des produits pétroliers entre Pointe-Noire, Brazzaville et Ouesso. À plus court terme, les travaux de modernisation en vue de porter la capacité de raffinage de la Congolaise de raffinage (Coraf) de 850 mille à 1, 2 million tonnes par an, dès janvier 2016 ; d’accroître les rendements en produits blancs de la Raffinerie à plus de 60% ; enfin, de baisser les charges de fonctionnement.

Dans la même perspective, la Société commune de logistique mène un vaste programme d’investissement en vue d’augmenter les capacités de stockage des produits pétroliers de 69.860 à 91.000m3, courant premier semestre 2016. Les investissements en cours de réalisation par la Société congolaise de gaz et de pétrole liquéfié (GPL SA) dans le cadre du gaz butane portent sur les capacités de stockage, les moyens de transport, la modernisation des dispositifs d’enfûtage et de sécurité, l’acquisition des bonbonnes de gaz de façon à répondre à une demande plus croissante. Aussi, le parc des stations-services des sociétés agréées s’est amplifié. Le Congo compte actuellement 137 stations-services dont 42 de Total Congo, 35 de Puma, 26 de la SNPC, 19 de X-OIL, 12 d’AOGC et de SNAT. Cependant trois stations-services de Total Congo sont en cours de construction à Makoua, Pointe-Noire et à Dolisie

« 2016 s’annonce difficile mais passionnant.Nous avons la responsabilité de poursuivre le développement du secteur des hydrocarbures, secteur stratégique pour le développement du Congo. Il nous faudra, ensemble, redoubler d’efforts pour relever ces grands défis », a soutenu le ministre des Hydrocarbures, avant d’exhorter le personnel sous tutelle à plus d’ardeur au travail, afin que 2016 soit une année de relance de l’économie pétrolière.

Le bilan du secteur des hydrocarbures met en perspective l’importance des enjeux et les défis à relever, au nombre desquels : l’adoption et la mise en application du nouveau cadre juridique et fiscal du secteur amont ; le renouvellement des réserves en hydrocarbures par des actions de promotion des zones libres et de l’optimisation des champs matures ; la densification des infrastructures de production, de stockage, de transport et de distribution des produits pétroliers finis ; et enfin, la mise en place des instruments de suivi du contenu local ; la contribution du secteur pétrolier dans la réduction de la pauvreté et le développement humain.

« Nonobstant la baisse des cours du pétrole, le secteur des hydrocarbures, qui demeure un contributeur majeur de l’économie congolaise, doit plus que jamais continuer à jouer un rôle. En ce qui concerne l’amont pétrolier, 2016 sera l’année de la promulgation et de la mise en application du nouveau cadre juridique et fiscal du secteur amont, un cadre intégrant les préoccupations de l’ensemble des parties prenantes », a assuré Jean-Marc Thystère Tchicaya. Il a cependant souligné la nécessité de mettre en place des instruments de suivi du contenu local. « Chaque projet pétrolier considéré éligible devra désormais, sur une base mesurable et quantifiable, être empreint du contenu local », a-t-il conclu.

Josiane Mambou Loukoula

Légendes et crédits photo : 

Une vue des directeurs généraux des sociétés pétrolières et parapétrolières

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