France-Congo : plus de 98 milliards FCFA pour le nouveau Contrat de désendettement et développement

Mercredi 10 Décembre 2014 - 15:00

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L’enveloppe retenue pour le deuxième contrat de désendettement (C2D) est de 150 millions d’euros (environ 98,393 milliards FCFA). Elle servira au financement des programmes prioritaires définis conjointement par les autorités françaises et congolaises.

« La signature de ce second C2D offre donc des perspectives prometteuses, tant pour le Congo que pour la coopération franco-congolaise, dans le cadre d’un partenariat élargi et renforcé, résolument tourné vers l’avenir », a indiqué l’ambassadeur de France en République du Congo, Jean-Pierre Vidon, qui a conjointement signé ce contrat, le 10 décembre, avec le ministre des Finances, Gilbert Ondongo, représentant le gouvernement congolais.

Comparé au premier C2D, celui-ci, a un champ d’application beaucoup plus large à travers les secteurs d’infrastructures de base, le social, l’agriculture et la protection de l’environnement. Outre Brazzaville, il concernera aussi Pointe Noire et le nord du Congo sur une période de 5 ans à partir de 2015. « Nous sommes d’autant plus heureux que ce deuxième C2D porte sur des secteurs qui nous sont chers. Brazzaville et Pointe-Noire, c’est à peu près les 2/3 de la population. S’occuper principalement de ces villes, c’est toucher un plus grand nombre de Congolais », a souligné Gilbert Ondongo.

À quoi serviront les 150 millions d'euros ?

Les infrastructures et le développement urbain se verront affecter 80 millions d’euros. Une partie de cet argent est réservée au financement complémentaire de la route de la corniche et à l’aménagement des quartiers de Bacongo (2ème arrondissement) et Makélékélé (1er arrondissement). L’autre partie servira au financement d'un programme de drainage pluvial et d’assainissement de la ville de Pointe-Noire. 16 millions d’euros pour la formation professionnelle ; 14 millions d’euros à l’agroforesterie ; 12 millions d’euros destinés au secteur des affaires sociales ; 8 millions d’euros affectés au fonds d’étude et de renforcement de capacités. Enfin, une enveloppe non encore affectée, 19 millions d’euros, pour permettre des ajustements de programmes en cours d’exécution des C2D et/ou l’intégration de nouveaux programmes validés par le comité de suivi et d’orientation. Cependant, ces programmes devraient encore être examinés par le comité d’orientation et de suivi du C2D. Cette instance rassemble l’ensemble des acteurs concernés par la mise en œuvre de ces financements. « Je ne doute pas que ces premiers programmes prioritaires, identifiés conjointement par les autorités des deux pays, répondent aux attentes des Congolaises et Congolais, et que d’autres initiatives verront progressivement le jour (…) », a déclaré l’ambassadeur de France au Congo. 

Rappelons que ce nouveau contrat fait suite au premier d’un montant de 80 millions d’euros, signé en 2010, qui a permis d’entamer la réalisation des travaux de la route de la Corniche et ceux liés à l’aménagement d’une partie des arrondissements de Bacongo et Makélékélé à Brazzaville. De ce premier contrat sont sortis les financements pour le traitement des eaux pluviales et la mise en place d’une filière de gestion des déchets à Brazzaville ; la réhabilitation du réseau des eaux du Centre hospitalier universitaire ; et la création d’un Institut national des travailleurs sociaux (INTS). Selon Jean-Pierre Vidon, ces différents programmes sont actuellement en cours d’exécution. Le C2D matérialise l’annulation d’une partie de la dette congolaise et sa réallocation dans des programmes de développement nationaux. L’Agence française de développement assure le financement et le suivi de ces différents projets. "Au bout de 10 ans, nous aurons bénéficié de plus de 150 milliards FCFA, cela n'est pas rien ", a conclu Gilbert Ondongo.

 

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

photo: les signataires du nouveau C2D, photo Adiac