Forêts et océans : régulateurs du climat !

Lundi 7 Novembre 2016 - 1:44

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Les terres et les océans captent plus de la moitié des émissions et contribuent à ralentir l’augmentation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère et son impact climatique.

Plus de la moitié des émissions de CO2 vers l’atmosphère est captée naturellement par la planète. Les écosystèmes terrestres et marins jouent un rôle essentiel de « puits naturels » où s’accumule le carbone de l’atmosphère. Mais la déforestation et l’acidification des océans posent problème et conduisent à inclure ces questions dans l’agenda des négociations sur le climat. Les terres émergées et les océans jouent un rôle important dans la captation du CO2 présent dans l’atmosphère. Le rapport 2013 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) permet de saisir l’importance de ces « puits naturels » de carbone.

La combustion d’énergies fossiles et la production du ciment concourent à des émissions annuelles de CO2 dans l’atmosphère de 28,6 Gt (gigatonne). S’y ajoutent les émissions provoquées par les changements d’usage des sols, liés notamment à l’agriculture. À l’inverse, les réservoirs terrestres, essentiellement les forêts, captent 9,5 GtCO2/an et le réservoir océanique 8,4 GtCO2 /an. La résultante des flux vers l’atmosphère n’est que de 14,7 GtCO2/an.

La biodiversité et les écosystèmes nous aident à nous adapter au changement climatique et à limiter ses effets. Ils participent donc de manière indispensable à notre lutte contre le réchauffement planétaire. Parallèlement, le changement climatique affecte les systèmes naturels. L’appauvrissement continu de la biodiversité et la dégradation des écosystèmes réduit la capacité de ces derniers à fournir des services essentiels, au point que nous risquons d’atteindre, selon les experts, des seuils d’irréversibilité.

Maîtriser le réchauffement climatique

La captation du CO2 est due en grande partie à la capacité de photosynthèse des végétaux et de certains micro-organismes comme des bactéries. Sous l'effet de la lumière solaire, ils sont capables de transformer l'eau et le CO2 de l’atmosphère en glucides et en oxygène. Le dioxyde de carbone est capté dans les feuilles et les tiges des végétaux, surtout au début de leur croissance, puis stocké. Les arbres ont une capacité de stockage très importante et le carbone représente en moyenne 20% de leur poids. La mort des végétaux fait passer le carbone dans les sols. Les stocks cumulés ne sont pas les mêmes selon les écosystèmes. Les zones humides sont plus efficaces que les forêts pour capter le CO2 atmosphérique. Les zones boréales gelées présentent la même spécificité, avec des capacités autour de 400 tonnes à l’hectare. À l’autre extrémité de l’échelle, les terres cultivées ont un pouvoir de captation inférieur à 100 tonnes.

Au fil des centaines de millions d’années, les débris de végétaux se sont accumulés dans les profondeurs des sous-sols, donnant naissance aux gisements de charbon, de pétrole et de gaz. L’exploitation massive de ces sources fossiles depuis trois siècles aboutit à remettre en circulation, dans l’atmosphère, une partie des stocks de carbone qui avaient été enfouis. L’accumulation de CO2 dans l’atmosphère étant en hausse et l’océan en captant environ un tiers, le stock de carbone dans l’océan augmente. Selon les experts, le phénomène pourrait être positif s’il n’augmentait pas en même temps de façon rapide l’acidification des eaux.

Josiane Mambou Loukoula

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