Football : Balotelli quitte l’Italie entre regrets et soulagements chez les fans

Ils étaient sans doute beaucoup, ceux qui ont toujours vu et avant tout en Mario Balotelli un grand joueur. Mais les féroces attaques de ceux qui lui reprochaient tout, de ses frasques à sa fragilité psychologique voire à sa couleur de peau (noire), ont souvent conduit à ignorer les talents du jeune attaquant du Milan AC. La peu glorieuse participation de l’Italie à la dernière coupe du monde de football au Brésil lui est même retombée sur la tête comme s’il avait été seul sur le terrain.

Désormais « le grand Mario » revient en Angleterre (il y a déjà joué pendant 3 ans) où il s’est toujours senti plus à l’aise que dans son pays, l’Italie, qui n’a raté aucune occasion de lui rappeler qu’il « n’était qu’un enfant adopté »,  pas un Italien de souche. Le contrat signé avec Liverpool est, assure-t-on dans les rangs de l’équipe, « de longue durée ». Cela en dit long sur les précautions dont veulent s’entourer les Anglais à propos de ce garçon capable du meilleur comme du pire, sur le terrain et en dehors.

La presse avance que son contrat a été assorti d’une clause de bonne conduite par laquelle le joueur s’engage à filer droit, ne pas discuter les plans de jeu décidés par l’entraîneur, ne pas bouder dans son coin comme un enfant gâté, ne pas se servir de ses poings sur le terrain mais de ses pieds, ne pas faire parler de lui en mal dans les rues des villes ou dans les discothèques de leur voisinage, ne pas répondre au quart-de tour à la moindre provocation… La liste serait longue !

Liverpool est « une équipe à la fois bonne et jeune, c'est ce qui m'a décidé à venir », a dit l’attaquant. Les Anglais auraient déboursé quelque 20 millions d’euros pour acquérir ce prodige qui, en 18 mois de présence en Lombardie (il avait débuté à l’Inter Milan), a inscrit 30 buts en 54 matches. Dans les rangs de l’équipe nationale italienne, Balotelli s’y est fait remarquer très bien sur le plan sportif, avec 13 buts en 33 sélections. Cela le qualifie pour une autre sélection possible même si les dirigeants sportifs italiens se sont montrés jusqu’ici plus que prudents sur le sujet.

Mais, malgré tout, il y en a beaucoup qui ont poussé un « ouf » de soulagement en le voyant quitter l’Italie au volant de sa belle Ferrari rouge, autre pied de nez à ceux lui reprochent son goût du bling-bling. Dans une autre déclaration « le grand Mario » a fait part de sa tristesse à laisser le nord de l’Italie. À Liverpool, il a non seulement entamé les entraînements mais même livré un premier match, contre Manchester-City (perdu par 1 à 3). Mario Balotelli est « un risque calculé », a dit Brendan Rodgers, le président du Liverpool FC.