Fonds vert / Congo : environ 100 millions de dollars sollicités pour financer des activités agro-forestièresMercredi 26 Avril 2017 - 18:50 Dans un avant-projet présenté le mercredi 26 avril, à Brazzaville, le Congo entend solliciter du Fonds vert pour le climat un don de 80 millions de dollars et un prêt de 30 millions pour financer son plan d’atténuation et d’adaptation climatiques. Le projet d’une durée de huit ans est censé booster le secteur agricole, avec une participation de la FAO. Le contenu de l’avant-projet Fonds vert climat pour la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national dans le secteur de l’utilisation des terres et de la forêt a été dévoilé ce mercredi lors d’un atelier national. Il s’agit d’un document élaboré par des experts congolais et des experts de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). La contribution déterminée du Congo se traduit par les engagements que le pays a pris pour améliorer la transformation du bois afin de réduire l’exportation du bois en grume ; encadrer le développement des cultures pérennes comme le cacao, le palmier à huile dans la savane en vue de minimiser les risques environnementaux et sociaux ; et d'augmenter la résilience des systèmes agricoles des petits producteurs. « Le Congo a fourni autant d’efforts, c’est le moment de demander le financement auprès du FVC et aux bailleurs de fonds pour penser au paiement des services environnementaux », a lancé le point focal du FVC, Vidalie Jean Frédérique Andea. Cependant, avant de soumettre sa proposition de financement, le pays devrait passer par une entité accréditée, un moyen qu’il ne dispose pas au niveau local. La FAO a ainsi été choisie pour appuyer le pays dans ce processus. L’appui de la FAO vise essentiellement les projets destinés à soutenir les activités agricoles, la production des cultures pérennes ; à valoriser les différents produits issus du projet, notamment l’agro-industrie, le bois énergie ; à accompagner les petits artisans locaux ; et surtout à aider le Congo à obtenir le paiement pour services environnementaux. Ce partenaire Congo/FAO permettra également la mise en œuvre des autres composantes du projet, dont l’aménagement du territoire et du foncier ; la gestion durable et la conservation des forêts ; et la surveillance des émissions de gaz à effets de serre. L’ensemble des activités va s’appuyer sur les processus existants, entre autres, le schéma national d’aménagement du territoire, le plan national d’affectation des terres, le processus RDD+. Pour le gouvernement congolais, il y a urgence, car les effets nuisibles auxquels le pays est exposé affectent déjà ses ressources naturelles et menacent les perspectives de développement du pays. « Les impacts des changements climatiques sont déjà très perceptibles, avec des phénomènes météorologiques externes, l’élévation du niveau de la mer, la hausse de la température globale… », a estimé la ministre de l’Economie forestière, du développement durable et de l’environnement, Rosalie Matondo, Plusieurs partenaires techniques et financiers sont attendus dans ce projet, parmi lesquels la Banque africaine de développement, la Banque mondiale, l’Agence française de développement, l’Union européenne, le Centre de coopération international en recherche agronomique, etc. « Je tiens à réitérer l’engagement de la FAO à soutenir les efforts du gouvernement dans la gestion des ressources forestières », a rassuré Suze Percy Filippini, représentante de la FAO au Congo. Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :- Le présidium de l'atelier
- Lors du lancement de l'atelier national Notification:Non |