Finances: les obligations souveraines de la République du Congo reprennent légèrement de la cote auprès des investisseursLundi 22 Août 2016 - 15:45 Les obligations souveraines de la République du Congo ont légèrement repris de la cote auprès des investisseurs au cours de la semaine, s'achevant le 19 août dernier, a-t-on pu suivre de l'évolution de leurs cours. Leur coupon (valeur d'émission), qui se négociait à 70,1% la semaine précédente, a gagné 1,6 point de base. Elles se négociaient à 71,7% pour un rendement de 12,3% (12,7% la semaine précédente). Le pays semble donc avoir convaincu quelques investisseurs avec l'argumentaire de l'erreur technique de l'administration, qui aurait justifié son double défaut sur une obligation souveraine de 478 millions $, émise en 2007, dans le cadre de la restructuration de sa dette commerciale, vis-à-vis du Club de Londres. Cette situation avait valu au Congo la dégradation de sa note d’émetteur, par les trois agences de notation (Moody's, Fitch et Standard & Poor's) qui l'avaient placé en défaut partiel. Le fait pour le Congo de n'avoir pas payé les intérêts et le principal de cette obligation, a envoyé aux investisseurs un signal sur d’éventuelles faiblesses structurelles. Pour éviter d'être exposés à un défaut de sa part, ces derniers ont donc cédé les titres liés aux obligations de ce pays, ce qui explique la baisse de la valeur de son coupon. Mais ce désintérêt des investisseurs pour les obligations congolaises rame à contre-courant de la tendance actuelle. Plusieurs investisseurs obligataires en quête de produits financiers générant des taux intéressants se sont tournés vers les obligations souveraines des pays africains. Ces dernières offrent encore des rendements au-dessus de 2,5%, au contraire des obligations européennes les plus sûres, qui offrent des taux nuls, voire négatifs, et des obligations américaines qui sont entourées d'incertitudes, quant à la hausse des taux d'intervention de la réserve fédérale US. Ainsi, les obligations des pays comme le Maroc, le Sénégal, l'Afrique du sud, le Ghana et le Cameroun se négocient à plus de 110% de leurs valeurs d'émission. Techniquement, cela ne change pas grand-chose pour ces pays qui continueront de régler les mêmes montants en intérêts et principal. Mais c'est un signal positif dans le cas où ils souhaiteraient émettre de nouveaux produits. Les investisseurs seraient disposés à y souscrire, à des taux beaucoup plus conciliants que d'ordinaire, selon le profil pays. Agence Ecofin Notification:Non |