Filière ciment : l’administration du commerce veut mettre de l’ordre dans le secteur

Mercredi 21 Septembre 2016 - 20:47

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Une séance d’échange a regroupé, le 21 septembre, à la Chambre consulaire de Pointe-Noire Philippe Nsondé Mondzié, directeur général de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales et les industriels, importateurs et distributeurs du ciment dans le but d’aplanir les malentendus qui minent la filière ciment. Herbin Fouti, représentant du préfet, le procureur général et les représentants des administrations concernées ont pris aussi part à cette rencontre.

Rendre disponible le ciment sur toute l’étendue du territoire national et permettre au consommateur de s’approvisionner à bon prix mais surtout d’avoir un produit de qualité ont été les principaux objectifs de cette réunion voulue interactive afin d’éclairer la lanterne de tous,  à savoir l’industriel Cimaf (Ciment de l’Afrique), les importateurs (IBTC, Condicom, Unibeco, Congo Avenir….), les distributeurs ou grossistes et les consommateurs.

Devant l’assistance, Khalid Bouchama, directeur général de la Cimaf, a déploré la concurrence déloyale imposée à son entreprise par les importateurs. Une situation qui influe sur le rendement de son unité de production qui ne tourne pas à son régime optimal, a-il-dit. « Si la situation actuelle perdure, Cimaf risque de connaître un dépôt de bilan », a-t-il ajouté. Selon les importateurs, la Cimaf n’est pas en mesure de répondre à la demande de marché national qui, selon les études, est à 70 000 tonnes par mois, soit 1,2 tonne par an. Seules les importations peuvent combler ce vide en faisant venir le ciment de l’étranger.

Pour Philippe Nsondé Mondzié, directeur général de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales, le décret présidentiel n° 2007-152 du 12 février 2016 portant libéralisation de l’importation et du prix du ciment en République reste en vigueur même. "En attendant,  nous sommes tous tenus à nous y conformer", a-t-il martelé.

Le directeur général de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales a, en outre, souhaité une  réglementation plus rigoureuse dans l’exercice du métier de distributeur de ciment pour éviter les dérives souvent constatées. « Tous, l’on doit faire à ce que le ciment soit disponible sur toute l’étendue du territoire national. L’on doit se mettre dans une logique économique. Il y a la production locale qui doit satisfaire le marché. Les importations ne viendront que pour combler les pénuries. Au cas où  il y a des excédents, on les exporte car tout autour de nous il y a toujours des demandeurs », a-t-il indiqué. À la fin de l’activité, le directeur général a informé l’auditoire sur la nécessité de la construction d’un laboratoire de qualité appartenant à l’État au lieu de se rabattre toujours aux opérateurs privés en la matière.  

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La tribune officielle lors de la réunion avec la filière ciment Crédit photo"Adiac"

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