Fête de l’indépendance : Madingou a vécu un grand défilé civil et militaire

Venues de tous les horizons du Congo, les forces vives de la nation ont été bel et bien au rendez-vous avec leur propre histoire sur le boulevard de Madingou. Devant le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso et cinq de ses homologues Patrice Talon du Benin ; Faustin Archange Touadéra de la RCA ; Alpha Kondé de la Guinée, Téodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée Equatoriale, ces milliers de festivaliers en liesse ont tenu le coup.

Pendant environ deux heures, les confessions religieuses, les syndicats, les ONG et associations, les entreprises privées et paraétatiques, les administrations publiques ainsi que les partis et associations politiques se sont succédé sans répit, sur ce boulevard de plus de 700 m de long. Principal bénéficiaire, le Département de la Bouenza s’est fortement mobilisé.

Des associations, ONG, confessions religieuses et partis politiques venus des districts de Boko Songo, Kayes, Kingoué, Loudima, Mouyondzi, Mabombo, Kimba, Loutété, Mfouati, Bouansa, Nsiaki et Nkayi se sont exhibés avec fierté devant les chefs d’Etat et autres invités de marque, exprimant ainsi leur allégresse.

Une occasion pour les natifs de cette contrée d’exprimer leur joie d’abriter la municipalisation accélérée qu'ils attendaient impatiemment depuis douze ans. « Je suis en train de vivre ces moments historiques comme dans un rêve, je n’y croyais pas vraiment. Grande est ma joie parce qu'enfin, Madingou, notre chef-lieu de département s’est arrimé à la modernité comme tous les autres chefs-lieux de département », a indiqué Romaric, un jeune enseignant natif de la Bouenza, rencontré en plein défilé.

Démonstration de force pour les partis politiques

Comme lors des éditions précédentes, à Madingou, la présence des partis et associations politiques a été très remarquable et significative. Les formations politiques tant de la majorité présidentielle que de l’opposition, ont mis à profit ce moment de grande visibilité, pour montrer à tous leur force de mobilisation. Du côté de la majorité présidentielle, le Parti congolais du travail (PCT), parti locomotive de cette famille politique, a montré au public sa force de frappe. Sur le boulevard, il a aligné d’impressionnants carrés, repartis selon chaque organisation. Un grand carré pour le parti mère, un autre réservé à la Force Montante congolaise (FMC), un autre encore a été dédié à l’Organisation des femmes du Congo (OFC). Drapelet rouge en main, symbole de leur parti, les membres et militants du PCT ont été très ovationnés.

A l’image du PCT, la DRD de Hellot Matson Mampouya, le M2NR, le MNR, le Club 2002 Pur, ont su aussi mobiliser avec d’impressionnants carnavals. L’UFD, le PCR, l’AMAS et bien d’autres formations politiques de la majorité présidentielle ont ravivé aussi le défilé, au grand plaisir de l’assistance. Du côté de l’opposition, l’UPADS a surpris plus d’un observateur. La première force politique de l’opposition a organisé un carnaval inédit et diversifié, prouvant à juste titre, non seulement sa notoriété, mais aussi et surtout sa force de mobilisation.

Présent à la fête, le secrétaire général de ce parti s’est dit très émerveillé d’avoir assisté de nouveau à cette fête historique. « Il y a des moments auxquels il faut privilégier la République, la nation. Nous célébrons une date historique, le 15 août, date de l’indépendance. Je crois qu’il faut laisser de côté tous les autres aspects de la vie politique. Aujourd’hui c’est la fête de l’indépendance, tout Congolais devrait se retrouver ici, au-delà de nos opinions politiques », a souligné le secrétaire général de l’UPADS, Pascal Tsaty Mabiala abordé à l’issue du défilé.

« Malgré nos divergences politiques, nous nous sommes retrouvés ici à Madingou, c'est le génie congolais. Le Congo est plus haut et fort que tout, c'est d'abord le Congo en premier, nos sensibilités, humeurs et opinions viennent après », a conclu pour sa part, Alain Moka, député, membre du PCT. Commencé à 11 h 45, le défilé civil et militaire a pris fin à 14 h 15.