Faune : un sculpteur d’ivoires présenté devant le procureur de la République près le Tribunal de Ouesso

Samedi 6 Janvier 2018 - 10:23

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Njifon Zakariaou, de nationalité camerounaise, a été interpellé par les services départementaux de la police judiciaire de la Sangha et les agents du projet ETIC, pour détention de six pointes d’ivoires, l’équivalent de trois éléphants abattus.

Une procédure judiciaire d’enquête de flagrant délit est ouverte contre Njifon Zakariaou, âgé d’une trentaine d’années et domicilié à Sembé, un district du département de la Sangha. Placé sous mandat de dépôt, le présumé délinquant est en instance d’être présenté devant le juge du Tribunal correctionnel de Ouesso pour être jugé.

La commercialisation des pointes d’ivoires, de trophées d’espèces animalières intégralement protégées est strictement interdite et réprimée par l’article 113 de la loi 37/2008 sur la faune et les aires protégées. En effet, le Congo est signataire de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de la flore sauvages menacées d'extinction (Cites), dite convention de Washington, qui interdit presque toutes les formes de négoce  sur les défenses d'éléphants. « Je suis arrivé au Congo en 2013. En novembre 2017, Megna Medel Ibrahim m’avait vendu quatorze kilogrammes et demi de pointes d’ivoires, soit six trophées au prix de 309 000 FCFA. Dans la même période, j’avais aussi acheté une peau de panthère auprès de Ngozouma, au village Manido, au prix de 5 000 FCFA avec l’objectif de revendre ces objets plus cher pour augmenter mon capital », a déclaré Njifon Zakariaou.

La multiplication des interpellations et des procès au motif d’abattage, vente et commercialisation d’éléphants et de leurs pointes d’ivoires, dans le département de la Sangha, inquiète les organisations de conservation de la faune sauvage ainsi que certaines organisations de la société civile.

Prosper Miangué

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