Facilitation des échanges : des experts réfléchissent sur le rôle que peut jouer le guichet uniqueMercredi 7 Octobre 2015 - 8:30 Brazzaville a été du 5 au 7 octobre, le centre de réflexion au sujet de l’apport des Guichets uniques dans la facilitation du commerce international, à la lumière de l’accord de Bali sur la facilitation des échanges.
Plusieurs acteurs économiques en ont discuté durant la 4e édition de la conférence internationale sur les guichets uniques. Acteurs, experts et responsables du secteur des guichets uniques nantis de connaissances sur le commerce international, la facilitation des échanges et des solutions innovantes de technologie de l’information et de la communication étaient au rendez-vous. Plus de 300 personnes venues de 37 destinations du monde ont échangé autour du thème « mise en œuvre des accords de Bali : quelle contribution des guichets uniques ? ». « À l’ère du tout numérique, le commerce international ne peut rester en marge des progrès technologiques devenus les vecteurs essentiels de la croissance économique de l’entreprise. Le 21ième siècle (…) a vu le monde passer de l’économie matérielle à l’économie immatérielle dans le seul but de rechercher la productivité », a souligné le ministre d’Etat, ministre des Transports, Rodolphe Adada, à l’ouverture de la conférence. Il a exhorté les participants à mieux réfléchir sur les différentes opportunités et les atouts que les guichets uniques peuvent mettre à la disposition des gouvernements et administrations publiques. Les participants ont été édifiés sur l’accord de Bali sur la facilitation des échanges. Ce document offre un cadre idéal de prise en compte de toutes les préoccupations. Selon l’Organisation mondiale du commerce(OMC), cet accord devrait permettre de gagner 7% de la valeur du commerce mondial perdus à cause des frontières et pratiques inefficientes. Cependant, la mise en œuvre de cet accord, exige que tous les pays membres de l’OMC soient tous au niveau des normes élevées de performances. Les guichets uniques se présentent en bel exemple de ces normes. Actuellement, les acteurs du commerce international rencontrent plusieurs problèmes et ont une multitude de défis à relever pour rester compétitif et toujours satisfaire à la demande d’un marché de plus en plus exigeant. Le ministre d’Etat, Rodolphe Adada, avait cité quelques défis à relever : la suppression des barrières non tarifaires ; les tracasseries administratives et douanières ; le manque de transparence dans la documentation ; des lenteurs préjudiciables à la bonne marche des affaires ; l’absence de coopération entre les opérateurs commerciaux et les organismes officiels ; et l’absence de documents harmonisés et de coopération inter-Etat aux frontières. « Il s’agira pour nous, d’apprécier le contenu de cet accord, d’en définir les points susceptibles d’être prises en compte par les guichets uniques, et de se prononcer sur une action efficace à mener », a déclaré le directeur général du guichet unique des opérations transfrontalières (GUOT), Eugène Rufin Bouya, rappelant aux participants de garder à l’esprit l’option d’aboutir à une stratégie et des initiatives efficaces, visant à améliorer les échanges intra-africains. « Dans la perspective de l’amélioration des indicateurs macroéconomiques de nos Etats, nous recherchons sans cesse la performance économique. De nos jours, l’implémentation des solutions et applications effectives des TIC ont démontré combien elles étaient efficaces notamment en ce qui concerne la gestion rationnelle des flux d’information et des données », a suggéré le ministre des Télécommunications, Hellot Matson Mampouya. Le ministre a démontré que les TIC ont l’avantage de rendre les opérations plus rapides, plus faciles, moins coûteuses et plus sûr. Ainsi la création du GUOT participe à ce schéma. Rappelons que la quatrième édition de la conférence internationale sur les Guichets uniques, organisée par l’Alliance Africaine pour le commerce électronique en partenariat avec le GUOT, se tient après celle d’Antananarivo à Madagascar en 2013. Cette conférence s’inscrit comme une plateforme unique pour préciser le lien entre guichet unique et facilitation du commerce. Des recommandations La 4e édition de la conférence internationale sur les guichets uniques a abouti à des conclusions où il a été demandé à tous les pays qui ont des guichets uniques d’essayer d’harmoniser leur outil de travail et d’implémenter les guichets uniques en tenant compte des différentes zones économiques. Autre suggestion, réfléchir sur les modeles économiques des types de guichet qu’il faut mettre en place et évidemment voir dans le cadre des financements comment procéder selon les cas : public ou privé/gouvernemental/privé tout simplement. À cette réflexion, s’ajoute également celle liée aux standards internationaux dans le cadre de la mise en liaison des différents systèmes d’information des pays qui veulent mettre des guichets régionaux. « Réfléchir sur des problématiques de sécurité ; faire en sorte qu’il puisse garantir l’intégrabilité des informations qui sont échangées entre les différents guichets uniques en place au niveau continental ou national », a cité pêle-mêle le directeur général du GUOT. Par ailleurs, le Congo a été encouragé d’avoir mis en place un guichet unique électronique qui aujourd’hui a complètement dématérialisé toute la première phase des procédures d’importation celle de pré-dédouanement jusqu’à la procédure d’importation et d’exportation. En effet, l’objectif des guichets uniques est d’éliminer le papier en utilisant plus l’électronique, dans le but de simplifier les méthodes de travail. Conséquence : au niveau de l’administration les recettes sont sécurisées et s’accroissent du côté des opérateurs économiques, les coûts des dépenses sont moindres. « Je ne sais pas s’il y a encore un pays au monde qui peut travailler sans le numérique ! Car le gain du temps est important pour quelqu’un qui veut rationaliser sa vie, du coup il faut optimiser », a relevé Eugène Rufin Bouya. En marge de la conférence, la délégation de l’OMC conduite par Roy Santana, conseillé de l’Alliance pour l’accord sur la facilitation a conféré avec le ministre congolais des Transports, Rodolphe Adada. De nouveaux accords conclus à Bali en 2013, sur la facilitation des échanges pour améliorer la situation d’importation et d’exportation des marchandises entre les Etats étaient le principal sujet abordé lors de l’audience. « Pour répondre aux obligations liées à ces accords on s’est rendu compte que le guichet unique pourrait jouer un rôle important dans la mise en œuvre de ces accords. Les échanges qui ont eu lieu lors de cette conférence permettront aux guichets uniques qui se mettent en place d’apprendre des bonnes pratiques pour ne pas commettre les même erreurs », a-t-il résumé.
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