Euro 2016: Allemagne-Italie, un choc de titans aussi indécis qu’alléchant

Samedi 2 Juillet 2016 - 15:04

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Allemagne et Italie, les deux plus grandes nations du football européen, s’affrontent ce samedi à Bordeaux. Un duel qui sent l’histoire, le prestige et qui réussit généralement aux Italiens

Certes, l’adage veut que le football soit un sport qui se joue à onze contre onze et qu’à la fin, ce soit l’Allemagne qui gagne. C’est souvent vrai, mais jamais contre la Nazionale. En effet, les Allemands n’ont jamais battu les Italiens dans un grand tournoi. En huit confrontations (cinq en Coupe du monde, 3 à l’Euro), le bilan est de quatre nuls et quatre succès italiens. Les plus récents datent des demi-finales du Mondial 2006 et de l’Euro 2012 (2-0 et 2-1 pour les Italiens).

La loi des chiffres penche donc clairement en faveur de hommes d’Antonio Conte, qui peut également se targuer d’un début de tournoi presque parfait : deux succès initiaux contre la Belgique et la Suède, avant un revers sans conséquence contre les Tchèques et un succès probant contre l’Espagne. Sans star offensive, la Squadra Azzura s’appuie sur un collectif très cohérent. Chaque élément sait ce qu’il a à faire et le fait bien.

Moins glamours que leurs glorieux prédécesseurs (Totti, Inzaghi, Del Piero ou Baggio pour ne citer qu’eux, Zaza, Pellé sont des joueurs de devoir. Qui peuvent aussi s’appuyer sur quelques cracks que sont les défenseurs Barzagli, Chiellini et Darmian et l’immense Gianlugui Buffon. A 38 ans, le gardien de la Juventus reste la référence mondiale à son poste. Dix-neuf ans après ses débuts internationaux, il a tout gagné…sauf l’Euro, dont il garde en mémoire l’humiliation subie lors de la finale 2012 face à l’Espagne.

Après avoir lavé l’affront en éliminant le tenant du titre espagnol, l’Italie devra désormais écarter le champion du monde en titre. Plus facile à dire qu’à faire, car les Allemands, comme souvent, montent en puissance en cours de tournoi. Arrivés presque convalescents, les hommes de Joachim Low sont invaincus (3 succès et 1 nul).

Certes, ils n’ont pas affronté de cador, mais semblent avoir (re)trouvé la pointe qui leur manquait : Mario Gomez, deux fois buteur en trois matchs. Avec Draxler, Müller, Kroos, Hummels, Khedira, Neuer ou Ozil, les Allemands ont des arguments. Et cette génération rêve d’aller au bout du chemin avec ce sacre continental.

Autre avantage pour les Allemands, l’Italie devra se passer de De Rossi, blessé, et de Motta, son remplaçant, suspendu. Deux absences de poids auxquelles s’ajoute celle de Candreva, touché aux adducteurs depuis le match contre la Suède. Mais il en faudra plus pour intimider une équipe bien décider à prouver à tous que le football est un sport qui se joue à onze contre onze et qu’à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. Ou l’Italie.

 

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Buffon et Neuer, un duel entre les deux meilleurs gardiens du monde, entre deux capitaines et entre les deux plus grandes nations du football européen (AFP)

Notification: 

Non