Étude de marché : les villes de l’est de la RDC peu réceptives à la communication des entreprisesMercredi 7 Août 2013 - 18:18 Dans sa dernière étude quantitative portant sur « L'impact de la publicité en RD-Congo », l’agence Target research & consulting a constaté une baisse de l’audience des supports médiatiques à Goma (Nord-Kivu) et à Bukavu (Sud-Kivu) mais aussi à Mbuji-Mayi (Kasaï oriental), au centre de la RDC. Au total, l’étude a évalué l’impact de plusieurs supports (télévision, panneaux publicitaires, radio, SMS, banderoles, affiches, flyers, Internet, presse écrite et magazine) dans les sept villes du pays, en l’occurrence Kinshasa, Lubumbashi, Matadi, Kisangani, Goma, Bukavu et Mbuji-Mayi. Le constat est sans appel pour les trois dernières villes : à peine vingt pour cent d'audience en moyenne, même pour la télévision qui côtoie pourtant les quatre-vingt pour cent dans les autres villes du pays. « Goma, Bukavu et Mbuji-Mayi ont les plus bas scores que les autres villes. À Goma et Bukavu, l’audience de la télévision tombe. La même tendance est observée aussi pour les panneaux publicitaires. Dans notre analyse, nous expliquons que les gens ont d’autres préoccupations, d’ordre sécuritaire et économique. En effet, les gens sont peu portés à regarder la télévision en temps de conflit », a expliqué le général manager de Target, Serge Mumbu. Pour la faible audience de la télévision à Mbuji-Mayi et à la toute puissance de la radio, elle est due principalement au problème de fourniture du courant électrique. D’une manière globale, l’étude a apporté bien des révélations sur les supports utilisés en RDC, les préférences des personnes sondées et les entreprises les plus appréciées par domaine, notamment en matière de publicité, de sponsoring, d’action sociale et de promotion. En effet, le secteur de la publicité a connu ces dernières années un véritable boom, avec l’arrivée des panneaux géants à travers les principales villes du pays. « Au niveau de l’audience des supports sur l’étendue de la RDC, il y a d’abord la télévision (65%) et les panneaux (47%). L’opérateur qui veut faire une communication de masse doit nécessairement se servir de la télévision et des panneaux ». Puis, vient la radio (34%) et les affiches. En tout dernier, au regard de leur faible audience d’une manière globale, il y a les flyers, les dépliants, l’Internet et la presse. Ceux-ci n'atteignent pas plus de 5% de la population. Si un bon nombre d'entreprise ont recouru au moins une fois à la publicité pour positionner leur produit, par contre il manquait encore de statistiques fiables pour en mesurer l’impact possible sur les cibles. Cette étude a ainsi l’avantage de reposer en des termes clairs la problématique de la cible dans l’utilisation de ces supports pour éviter de passer à côté de nos objectifs en tant qu'entreprise. « Nous avons tenu à réaliser notre étude en milieu urbain. Il y a eu un questionnaire. Nous avons recouru à une interview face à face au domicile de l’interviewé. Nous avons ciblé des personnes âgées de 12 ans et plus. Pour Kinshasa, nous avons un échantillon de 1008 personnes. Quant au reste des villes, il y avait un échantillon de 420 personnes. Notre échantillonnage a été constitué selon la méthode de quota. La récolte a été faite du 1er au 14 avril 2013 ». Pour rappel, l’agence Target est spécialisée dans les études de marché et conseil en marketing. Laurent Essolomwa Légendes et crédits photo :Serge Mumbu, général manager de Target, lors du débat avec la presse |