Enseignement supérieur : la nomination de nouveaux recteurs d’universités fait jaser

Les dernières mises en place opérées par le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Théophile Mbemba, au niveau de la direction de l’Université de Kinshasa et de quelques instituts supérieurs de la place continuent à soulever des vagues. Ces arrêtés ministériels nommant de nouveaux recteurs au sein des différents établissements d’enseignement supérieur sont loin de recueillir l’assentiment général au regard des contestations qu’ils suscitent. Le coup de gueule est venu des professeurs de l’Université de Kinshasa réunis au sein de l’Apukin qui ont remis en cause lesdits arrêtés estimant qu’ils violaient les dispositions légales en la matière.

Dans une déclaration faite le 19 janvier au terme de leur assemblée générale, ces professeurs d’université ont indiqué que le ministre Théophile Mbemba n’était pas compétent pour nommer le recteur d’une université au regard de l’article 153 de la loi-cadre n°14/004 du 11 février 2014 de l’enseignement national. Cette disposition énonce que le président et le vice-président du Conseil d’administration ainsi que le recteur et le directeur général des établissements publics sont élus par leurs pairs en tenant compte de la parité. Ils sont investis par l’ordonnance du président de la République.

D’autres autorités académiques à l’instar du secrétaire général académique et de l’administrateur du budget sont, quant à eux, nommés par le ministre ayant l’enseignement supérieur et universitaire dans ses attributions. Leur mandat est de quatre ans renouvelable une fois. Ces dispositions de la loi-cadre de l’enseignement national auraient, de l‘avis de l’Apukin, été foulées au pied par le ministre notamment à l’Unikin, à l’Institut facultaires des sciences de l’information et de la communication  et à l’Institut supérieur pédagogique où ont été placés de nouveaux recteurs.