Enjeux de l'heure : l’ombre d’un troisième dialogue

Mercredi 26 Juillet 2017 - 18:35

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L’ancien ministre de l’Industrie a demandé la reprise des négociations politiques sous l’égide des évêques catholiques avec un « format élargi ».

Résultat de recherche d'images pour "germain Kambinga"Combien des dialogues auront besoin les Congolais pour conjurer le mauvais sort qui, depuis des lustres, gangrène leur pays plus que jamais empêtré dans les méandres d’une crise sans issue ? Cette question taraude bien des esprits en ce moment où une nouvelle crise née de l’avènement controversé du Conseil national de suivi de l’accord du 31 décembre (CNSA) pointe à l'horizon. Les contestations dont fait l’objet le président désigné de cette institution d’appui à la démocratie ne sont pas de nature à faire avancer le processus électoral qui s’enlise déjà. « Le président du CNSA est une personnalité emblématique dont la désignation ne doit pas souffrir d’une si large contestation », fait-on remarquer dans les milieux intéressés.  Difficile d’évoluer dans ce contexte de reniement et de remise en cause des animateurs de cette institution-clé chargée de veiller à la mise en œuvre de l‘accord de la Saint-Sylvestre. 

D’où les propositions de sortie de crise qui fusent de partout. Au nombre de celles-ci, celle du parti politique « Liberté » fait actuellement débat dans la classe politique en raison de sa pertinence. Sans ambages, ce parti centriste que dirige l’ex-ministre de l'industrie Germain Kabinga propose l’organisation d’un nouveau dialogue. Dans le cadre de la mission prophétique des évêques, il exhorte la Cénco à reprendre la médiation en vue de l’organisation urgente d’un nouveau dialogue qui parachèvera et permettra la pleine application de l’Accord de la Saint-Sylvestre. En tout cas au sein du parti Liberté, on est convaincu de la justesse de cette proposition tendant à faire revenir les acteurs politiques sur la table des négociations sous un format de dialogue afin de permettre la désignation rapide d’un président du CNSA qui serait beaucoup plus consensuel.

Ce schéma, d’après ses concepteurs, à l’avantage de mettre un bémol à la tension sociale exacerbée par les appels à la désobéissance civile de l'aile radicale du  Rassemblement/Limete qui annonce une série d’actions de grande ampleur d’ici le début du mois d’août. Des actions qui, de l’avis de Germain Kambinga, risquent de cristalliser les positions de deux camps antagonistes (majorité et opposition) et aggraver la crise politique. Le parti cher à Germain Kambinga espère que « les acteurs politiques reviendront sur leurs meilleurs sentiments et feront une désignation qui ne souffrirait d’aucune contestation dans la classe politique ». Très actif dans la recherche des solutions idoines susceptibles de tirer le pays du gouffre dans lequel il s’est empêtré, l’ex-ministre de l’industrie avait suggéré en son temps une période de transition politique de dix mois sous la formule 1+3 : Joseph Kabila reste président, Félix Tshisekedi au poste de Premier ministre, Vital Kamerhe au poste de président du CNSA et retour de Katumbi en homme libre.

  

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Germain Kambinga

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