ENI très satisfaite de ses efforts d’exploration au Congo et au Mozambique

Samedi 15 Février 2014 - 17:44

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Le groupe pétrolier italien conforte sa présence sur le continent africain, où il assure l’essentiel de son activité

Pour l’administrateur délégué d’ENI, Paolo Scaroni, l’Afrique est encore pour longtemps une terre prometteuse en matière de recherche de pétrole et de gaz. Le groupe italien a annoncé cette semaine des découvertes fabuleuses de pétrole et de gaz au large des côtes de Pointe-Noire, sur le permis Marine 3. Un troisième puits y a donné des indices prometteurs d’un débit de quelque 5 000 barils de brut par jour, pour des réserves totales sur ce périmètre estimées à 1,2 milliard et 30 milliards de mètres cubes de gaz.

Pour Scaroni, ces résultats sont bien entendu le couronnement de la ténacité qui a misé, longtemps avant tout le monde, sur l’Afrique. Mais il est aussi le fruit d’une approche différente. « La différence entre ENI et toutes les autres grandes compagnies pétrolières du monde, a-t-il affirmé, est que notre succès repose sur l’exploration. Nous sommes les seuls dans le secteur à avoir découvert, au cours des cinq dernières années, des réserves équivalentes à 2,5 fois le volume que nous avons produit ! »

Plus que jamais, l’avenir du groupe pétrolier italien passe donc par l’Afrique, Congo et Mozambique étant les partenaires de premier plan. « Nous devons avant tout développer les ressources que nous avons découvertes au Congo et au Mozambique, en Afrique principalement mais pas seulement. Puis nous passerons à la vente d’une partie de ces ressources pour les monétiser et constituer notre liquidité de caisse pour le futur. » Il a indiqué que cela répond à une exigence des investisseurs du groupe.

« Nous devons leur démontrer que nous pouvons constituer ces flux de caisse sans réduire notre investissement », notamment en Afrique. Il a expliqué que l’activité ENI en Europe pâtit de la crise économique qui affecte la plupart des pays de ce continent. Cela n’en rend que plus précieuses les découvertes gazières faites au Mozambique et du pétrole des côtes congolaises : du pétrole léger, à faible profondeur en mer.

« Pour nous, a-t-il dit, le champ pétrolier du Congo constitue une sorte de record parce qu’il s’agit d’une découverte réalisée pas loin de la terre (17 km des côtes, Ndlr) et à une profondeur de moins de 30 m. » L’entrée en exploitation devrait donc intervenir très rapidement, a-t-il assuré. Le groupe table pour, au plus tard, début 2016 pour la sortie du premier baril à partir du Bloc 3 de Néné Marine.

Lucien Mpama