Énergie : les pays membres du PEAC ont célébré les dix ans de l'institution

Jeudi 14 Novembre 2013 - 18:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

À l'occasion de cet anniversaire fêté les 28 et 29 octobre à Malabo en Guinée Équatoriale, les pays membres du Pool énergétique d’Afrique centrale (PEAC) ont proposé de doubler leurs investissements dans les projets intégrateurs afin de contribuer tant soit peu à la sécurité énergétique en Afrique centrale, classée parmi les sous-régions les moins éclairées au monde

Malgré des avancées significatives au regard du bilan des 10 ans de vie de cet organisme, établi par le secrétaire permanant du PEAC, Chrysostome Mekondongo, l’Afrique centrale, pourtant dotée du plus grand potentiel hydroélectrique d’Afrique et d’un ensoleillement propice, reste toujours moins éclairée, à l’image d’autres sous-régions du monde. Pour combler ce retard, les 10 pays membres du PEAC ont résolu de développer et de doubler des projets intégrateurs, afin de contribuer à la sécurité énergétique de la sous-région. De même, ils ont décidé d’œuvrer pour l’interconnexion effective des réseaux en vue de mutualiser les ressources énergétiques.

Sur ce point, les États membres du PEAC sont persuadés d’un horizon meilleur qui s’annonce dans cette zone, avec, entre autres, la mise en œuvre prochaine, par la Banque africaine de développement (BAD), de la première phase du projet « Grand Inga » en République démocratique du Congo (RDC). Les études de préfaisabilité et de faisabilité relatives à la mise à exécution de ce projet, confiées au Groupement Électricité de France en collaboration avec une société canadienne (AECOM), sont déjà réalisées. À terme, cette infrastructure hydroélectrique d’une puissance maximale de 4.800 à 7.000 méga watts, ajoutée aux barrages de Sonda et Chollet de 1.000 et 600 méga watts, permettra au PEAC d’augmenter vraisemblablement ses capacités de production additionnelle jusqu’à environ 8.000 méga watts.

Le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Henri Ossebi, qui conduisait la délégation congolaise à la cérémonie en l'honneur des dix ans du PEAC, a, dans son allocution de circonstance, soutenu efficacement la réussite de ces projets. Il a, par ailleurs, saisi l’occasion pour inviter ses homologues à s’investir pleinement afin de relever ce défi.

Rappelons que le PEAC est un organisme de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC). Il a pour missions de : renforcer la sécurité d’approvisionnement en électricité des pays de la CEEAC ; accroître le taux d’accès à l’électricité des populations ; améliorer la fiabilité du système électrique et sa qualité dans les pays d’Afrique centrale ; créer un marché sous-régional de libre-échange. Son objectif principal est de valoriser le potentiel hydroélectrique de l’Afrique centrale pour satisfaire, à l’horizon 2025, toutes les formes de demande d’électricité au sein de l’espace CEEAC.

Les dix pays membres du PEAC sont : le Congo, la République démocratique du Congo, l’Angola, le Tchad, le Cameroun, la Guinée Équatoriale, le Burundi, la République centrafricaine, le Gabon et Sao Tomé et Principe.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Les personnalités officielles lors de la cérémonie célébrant les dix ans du PEAC.