Émissaire FIFA du congrès électif de la FBF : Omari poursuivi par la justice beninoise

Jeudi 14 Juillet 2016 - 15:45

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Le président de la Fédération congolaise de football association (Fecofa), Constant Omari, est poursuivi par le juge Ibrahim Issoudine du troisième cabinet d’instruction du tribunal de première instance de première classe de Porto Novo au Bénin.

Outre l’autorité suprême de la Fécofa, la justice béninoise a lancé un autre mandat d’arrêt international contre Augustin Sidy Diallo, président de la Fédération ivoirienne de football. Les deux dirigeants du football ont été des émissaires de la FIFA et de la CAF pour superviser les élections devrant se dérouler lors du congrès de la Fédération béninoise de football dont la tenue a été interdite sur décision de justice. Et c’est Anjorin Moucharafou qui a été élu au terme du scrutin organisé le 10 juillet 2016, ainsi que d’autres membres du comité exécutif de la FBF. Et la FIFA a validé ces élections.

C’est après ces élections que le juge Ibrahim a reçu une plainte déposée par une personne X avec constitution de partie civile contre ces personnalités du football béninois et africaines, accusées de violation d’une décision de justice, de faux et usage de faux et de complicité , apprend-on. Il a donc convoqué les membres du comité de normalisation (Conor) de la FBF et les émissaires de la CAF et de la FIFA; les inculpés devraient s’expliquer dans les brefs délais devant le magistrat béninois. Constant Omari, Sidy Diallo, Rafiou Paraiso, président du Comité de normalisation, Anjorin Moucharafou et les nouveaux membres de la FBF, ont dépêché leurs avocats, refusant de se présenter devant le juge. Ce dernier, estimant que les accusés devraient eux-mêmes être entendus, a donc délivré des mandats d’amener contre les vingt et une personnes inculpées, ainsi que des mandats d’arrêts internationaux contre les deux émissaires de la CAF et FIFA. Les mandats ont été transmis à la Gendarmerie et à la Police nationale du Bénin pour être exécutés, a-t-on appris.

Réaction de la Fifa

Saisie de la situation par le président élu de la FBF Anjorin Moucharafou, la FIFA a réagi à travers un courrier daté du 13 juillet et portant la signature du secrétaire général adjoint Marco Villiger. « Nous avons bien reçu votre courrier du 11 juillet 2016 au sujet des mandats d’arrêt délivrés contre le Comité exécutif de la Fédération béninoise de football (FBF) et les observateurs de la FIFA et de la Caf du Congrès électif de la FBF du 10 juin 2016 », a-t-il indiqué dans le premier paragraphe. Et de poursuivre : « Comme mentionné dans notre dernier courrier du 6 juillet 2016, les associations membres de la Fifa doivent gérer leurs affaires de façon indépendante selon les articles 14 et 19 des statuts de la FIFA. Nous avions également spécifié que toute décision de justice s’imposant unilatéralement à la FBF serait considérée comme une interférence dans les affaires internes de la FBF et susceptible d’être adressé aux organes compétents de la FIFA et de la CAF ». Et de conclure en soutenant subtilement le nouveau président de la FBF : « Dans ces conditions, nous vous informons que si la décision de justice n’est pas levée d’ici lundi 18 juillet 2016, le cas sera soumis au Bureau du Conseil de la FIFA afin qu’il prenne la décision qu’il estimera appropriée. Nous vous remercions par avance de nous tenir régulièrement informés de l’évolution de la situation et nous vous prions de recevoir, Monsieur le président, l’expression de nos sentiments les meilleurs ».

L’on n’est donc pas sorti de l’auberge en ce qui concerne la situation de crise dans le football béninois. Il y a peu, doit-on rappeler, la FIFA avait menacé de suspendre la FBF qui avait vite fait d’organiser des élections, afin que la sélection béninoise ne soit pas écartée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Gabon 2017, et de celles de la Coupe du monde Russie 2018 qui débutent en octobre 2016. Le bras de fer se poursuit entre les instances internationales du football et le Bénin avec ces mandats d’arrêt internationaux contre les émissaires de la CAF, de la FIFA et des membres de la FBF.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Constant Omari, président de la Fédération congolaise de football association

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