Électrification rurale : les experts examinent l'option des petites centrales hydroélectriques

Mercredi 15 Avril 2015 - 17:45

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Le projet d’"électrification rurale à base de petites centrales hydroélectriques ", une initiative du gouvernement congolais réalisable en quatre ans, a été au centre d'une réunion technique des experts le 15 avril à Brazzaville. Il vise à accroître le taux d’accès des populations à l'électricité, la production et la distribution des énergies indispensables pour un développement économique à la base.

La réunion a concerné des cadres du ministre de l’Énergie et l’hydraulique, du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Ils ont  évalué les modalités d’exécution du projet, son coût global ainsi que la contribution des différents partenaires.

Une première version de ce projet avait été élaborée par le gouvernement en 2006, dont l’objectif était d'atteindre 50% de couverture en électricité à l'horizon 2015. Au regard des chiffres fournis par ces experts, cet objectif ne sera pas atteint d’ici la fin de l’année. En effet, 17 sites hydroélectriques disponibles fournissent seulement 44 MW pour l’ensemble du territoire.

L’objectif de ces études, souligne Saliou Touré, conseiller technique régional auprès du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) attaché au bureau du PNUD à Addis-Abeba en Ethiopie, est de fournir aux autorités congolaises et aux partenaires engagés dans ce dossier, des termes de référence cohérents pouvant convaincre les partenaires à financer ce programme de développement durable.

« Pour l’heure, le coût global du projet est estimé à environ 20 millions de dollars américains. Le FEM et le PNUD entendent contribuer respectivement à hauteur de 2 millions et 300 mille dollars. D’autres partenaires comme la Banque de développement des États de l’Afrique centrale et la Banque africaine de développement, attendent le résultat de ces études pour décider du montant de leur contribution », a précisé Saliou Touré, l'expert choisi par l’État congolais, principal architecte du projet. Il évalue la contribution financière du pays entre 5 et 10 millions de dollars.

Les participants à la réunion technique ont proposé un document prévoyant l’exécution des travaux en quatre phases interdépendantes : définir des politiques et instruments de réduction des risques pour les sites hydroélectriques et mini-réseaux, mettre en place une chaîne d’approvisionnement de source technologique, déployer des microcentrales hydroélectriques dans les zones visées et enfin une politique commerciale axée sur les relations publiques et la promotion d’investissements.

Pour le représentant résident adjoint du PNUD au Congo, Eloi Kouadio IV, ces activités correspondent aux priorités de son institution à savoir :  « favoriser l’accès aux services énergiques durables en introduisant des cadres réglementaires et institutionnels, promouvoir le transfert de technologies dans les pays en développement, et élargir les pratiques énergétiques renouvelables dans ces États ».

Les travaux d’installation des microcentrales hydroélectriques dans les villes et provinces du Congo vont débuter au mois de juillet prochain et prendront fin en juin 2019.

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Un intervenant commentant les contours du projet