Élections locales : le bilan de la société civile congolaise

Cette palateforme est dirigée par Germain Cephas Ewangui. À l’issue de la consultation électorale du 28 septembre et après exploitation des fiches d’évaluation par vingt analystes formés pour la circonstance, les observations positives et négatives ont été répertoriées par les observateurs.

En ce qui concerne les constats positifs, il convient de noter que la campagne électorale et le vote se sont déroulés dans un climat apaisé et dans la tolérance mutuelle. Les délégués des bureaux de vote ont assisté à toutes les opérations de vote. Ils ont relevé que la Force publique déployée pour la circonstance sur le terrain a fait preuve de professionnalisme dans la sécurisation du vote. Le dépouillement des résultats et l’attribution des sièges se sont faits en toute transparence.

Pour ce qui est des points négatifs, les observateurs de la Prosceac ont constaté que contrairement à l’hinterland, le taux de participation a été faible dans les grandes villes qui regorgent presque les 2/3 du corps électoral ; la couverture médiatique par les chaînes de radio et de télévision nationales a pris en compte toutes les composantes en lice. Sauf, ont-ils insisté, la télévision nationale qui a effectué un traitement inégal de l’information. L’usage scandaleux des ressources financières par certains candidats a été dénoncé car il participe à l’aliénation et à l’infantilisation, voire à l’humiliation des populations en lieu et place de la promotion des valeurs démocratiques et de la culture électorale. Enfin, les observateurs ont évoqué l’ouverture tardive de certains bureaux de vote ainsi que le dysfonctionnent dans la répartition du matériel électoral.

En dépit des irrégularités observées, la Prosceac a noté que la consultation électorale du 28 septembre a été libre, transparente et relativement équitable. Par ailleurs, elle a exhorté les institutions compétentes à assurer avec la dernière rigueur les opérations de compilation et de proclamation des résultats, ainsi que la gestion rationnelle, le cas échéant, du contentieux électoral.

Dans le but de susciter à l’avenir les taux de participation plus élevés du corps électoral, la Prosceac a exhorté d’une part toutes les institutions étatiques d’appui à la démocratie et aux élections et, d’autre part, la communauté nationale et internationale à soutenir de façon dynamique les actions de la société civile visant la promotion de la culture démocratique et électorale dans le corps social congolais.