Elections législatives et locales : Philippe Mvouo s’insurge contre la campagne électorale déguisée

Samedi 13 Mai 2017 - 15:45

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Au cours d’un échange le 12 mai à Brazzaville avec les chargés de la communication des partis politiques et les responsables des organes de presse publics et privés, le président du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC), Philippe Mvouo a attiré l’attention des médias de ne pas tomber dans le piège de la campagne électorale déguisée, dans la perspective des élections législatives et locales du 16 juillet prochain.

L’orateur a rappelé à ses interlocuteurs les dispositions pertinentes de la loi n° 15-2001 du 31 décembre 2001 relative au pluralisme dans l’audiovisuel public qui dispose en son article 44 que : « Les visites et les tournées à caractère économique, social ou autrement qualifiées, effectuées par toute autorité de l’Etat ou toute personne, association ou groupement de personnes sur le territoire national et qui donnent lieu à des manifestations ou des déclarations publiques de soutien à un candidat, ou à une formation ou groupement politique, sont assimilées à des propagandes ou des campagnes déguisées ».

En outre, le président du CSLC a rappelé à l’assistance les notions de période préélectorale, période électorale et période postélectorale. La période préélectorale, a-t-il indiqué, est de trente jours avant l’ouverture de la campagne. Par ailleurs la période électorale est de quinze jours avant la date butoir du scrutin.

Pendant cette période, a-t-il dit, tous les partis politiques, groupements de partis et candidats indépendants sortent de leurs états-majors, se déploient dans les différentes circonscriptions à conquérir, vont à la rencontre des populations, tiennent des meetings et déroulent les banderoles et leurs programmes de société…La période postélectorale commence à la fin du scrutin. Elle est consacrée à la publication des résultats et au contentieux électoral, a-t-il expliqué. Son institution veille à l’application stricte par les candidats de ses prescriptions légales pour des élections libres, transparentes et apaisées, a-t-il indiqué.

Le président du CSLC a estimé que les médias sont complices avec les hommes politiques pour entretenir la campagne électorale déguisée. « J’insiste à l’endroit des médias pour dire qu’ils doivent s’interdire systématiquement la diffusion d’informations, de chansons, de jeux, de spots, de communiqués, des sketchs, de caricatures qui sont de nature à inciter à la haine ou à mettre en péril la cohésion nationale. Les médias doivent plutôt privilégier la couverture des activités d’information électorale des institutions constitutionnelles intervenant dans l’organisation des élections », a-t-il renchéri.  

                            Interdiction de diffuser sur les médias des cérémonies de dons divers, de pose de première pierre…

Le président du CSLC a pris la décision selon laquelle les médias ne doivent plus diffuser les cérémonies de dons divers, de pose de première pierre, d’inauguration d’édifices, de distribution d’argent organisées par les associations, les partis ou groupements politiques et les individualités. Ce devoir social est reconnu aux associations caritatives.

Seuls, a-t-il déclaré, font l’objet de diffusion sous toutes leurs formes, les discours sains, les débats ou échanges avec les populations.

Dans le même registre de la prévention contre les dérapages électoraux, l’Association Abala et demain, que dirige Jean Décos Douniama, a invité, dans une lettre ouverte aux cadres et ressortissants de ce district, les prétendants candidats dans cette circonscription électorale à ne pas opter pour des discours politiques violents et haineux qui ne participent pas à la consolidation de l’unité nationale.     

     

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Philippe Mvouo délivrant sa communication

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