Elections législatives et locales : Le CPFP entend former 60 jeunes en politiqueSamedi 13 Mai 2017 - 16:41 Dans le cadre d'une campagne de sensibilisation, le Centre de promotion de la femme en politique (CPFP) que dirige l'ancienne ministre des Affaires socales, Emilienne Raoul, procèdera à partir du 15 mai à la formation d’un échantillon de 60 jeunes, tous sexes confondus. L'annonce a été faite le 12 mai à Brazzaville à l’occasion du lancement de la formation des femmes et des jeunes candidats aux élections législatives et locales du 16 juillet prochain. « Aujourd’hui, avec vous jeunes gens, filles et garçons nous inaugurons un nouveau chapitre, celui de vous préparer aux prochaines élections législatives et locales tel que l’autorise la loi. Aussi, ai-je invité les partis politiques et associations d’envoyer à la formation, des jeunes gens des deux sexes en nombre paritaire », a fait savoir Emilienne Raoul, avant d’ajouter que le nombre de candidates aux différentes échéances électorales affichent une courbe ascendante mais les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Emilienne Raoul a en outre indiqué que la représentativité des femmes dans les proportions souhaitées a du mal à décoller dans les deux chambres du Parlement et dans les assemblées locales. « Il faut reconnaitre cependant que la loi électorale du 10 décembre 2001 modifiée et complétée en 2007, 2012, 2014, 2016 a, au fil du temps, introduit des dispositions favorables aux femmes », a-t-elle ajouté en substance. Le grand problème, a-t-elle ajouté, c’est l’application de ces dispositions par l’administration qui gère les élections et aussi le manque de suivi ou de vigilance de la part des concernées que sont les femmes elles-mêmes. « Dans quelques semaines, nous irons aux urnes. Chaque femme doit savoir que sur une liste de scrutin, si elle est placée en 3ème position après des hommes, cette liste ne sera pas validée car la loi oblige les partis politiques à observer sur la liste une alternance rigoureuse homme-femme dans le premier tiers en ce qui concerne les communes. Notre prochain combat, mes sœurs, est d’obtenir que ces dispositions de la loi électorale soient étendues aux Conseils départementaux lors de la prochaine révision de la loi », a-t-elle renchéri. Notons qu'à l'ouverture de cette session de formation, l’ambassadeur du Sénégal au Congo, Batoura Kane Niang, a exposé sur l’expérience des femmes de son pays en matière de lutte pour leur représentativité dans les instances de décision. « Ce que nous avons obtenu comme résultat est le fruit d’une très longue bataille qui est partie des années 1960 avec nos premières sœurs qui ont été le fer de lance de cette bataille. Elles étaient des femmes intellectuelles à l’image de Maimouna Kane. Ce sont elles qui avaient porté le combat de l’émancipation de la femme au Sénégal , elles-mêmes inspirées des femmes de la Guinée Conakry », a dit la diplomate sénégalaise. Dans les différentes interventions, les participantes ont souhaité voir ces dispositions être appliquées, appelant leurs consoeurs à se mettre à la hauteur de leurs responsabilités.
Jean Jacques Koubemba Légendes et crédits photo :Photo : Emilienne Raoul assistée de l’ambassadeur du Sénégal Notification:Non |