Elections législatives et locales 2017 : Moungali et Poto-poto votent sous l’œil vigilant des populationsDimanche 16 Juillet 2017 - 20:00 Dans les deux arrondissements du centre de Brazzaville, l’intransigeance est de mise devant les bureaux de vote. Des groupuscules, certainement entretenus par des candidats, veillent aux côtés des délégués pour que le vote, débuté globalement vers 08 heures, ne soit pas émaillé de « tricherie » et de « déconvenues ». La police et la gendarmerie sont mobilisées pour sécuriser le scrutin, et rien de grave n’était signalé jusqu’au milieu d’après-midi. Quelques tumultes, mais moins graves, ont été signalés dans les bureaux de vote de l’école de peinture de Poto-Poto, à Moungali, et à l’école 15 août et Bar Faignond à Poto-Poto. Dans la célèbre école de peinture, quelques policiers en masse voulaient voter mais n’avaient pas de cartes d’identité ni de documents alternatifs à l’instar des cartes d’électeurs. La discussion avec les délégués de la CNEI prenait du temps, et les citoyens en ordre, qui voulaient voter vociféraient et criaient à une « opération louche ». A l’école 15 août et au Bar Faignond où le candidat indépendant Rick Bokilo venait de glisser dans l’urne ses deux bulletins, la tension s’est vite calmée. Une dame dont le pouce déjà décoré d’encre a voulu voter à l’école lorsque les services de police et la population l’ont interpellée. Une altercation a eu lieu, mais « sans danger ». De même, au bar Faignond, où un individu localisé auparavant dans un autre bureau de vote à Poto-Poto a été suivi par les populations jusqu’au bar où il voulait réaliser un autre vote. Dans les deux arrondissements, sur la vingtaine de bureaux de vote visités, les populations elles-mêmes inspectaient au moindre détail. « Cette fois-ci nous verrons comment ils vont bourrer les urnes. Nous sommes là avec les délégués pour veiller au grain », s’est exprimé, au bureau de vote Bar Fatou, à Poto-Poto, dans le quartier 32, un jeune décidé à faire triompher son candidat. « Les choses se passent plutôt bien » La phrase a été prononcée à la fois par deux candidats surpris en plein exercice citoyen que des populations interrogées. A l’école dite « Des filles », au Plateau de 15 ans à Moungali, la candidate Inès Nefer Bertille Ingani, ministre de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, a voté vers 11h dans un calme absolu, au-delà de la nonchalance des populations. « Je pense que la démocratie est au beau fixe, tout le monde est en train de venir voter comme il se doit. Je crois que ce sera l’expression de notre investissement envers nos populations. Je ne crois pas qu’il y aura d’objections car la démocratie va s’exprimer », a-t-elle déclaré au sortir du bureau de vote. Au bar Faignond, au cœur de Poto-Poto, transformé en bureau de vote, jusqu’au-delà de 12 heures, la pression n’était pas encore montée. Le petit incident d’un individu « suspect » traqué par les populations, n’a pas empêché au candidat Rick Bokilo de réaliser son devoir de citoyen. « Les choses se passent bien. Et nous passerons dès le premier tour, au vu de ce que je pressens », a-t-il lâché dans un brouhaha qui ne finissait pas. De façon générale, rien de grave n’a été signalé par les présidents des bureaux visités à Moungali et Poto-Poto. Ouverts tous vers 7h 30, ces bureaux ont démarré les opérations vers 8h00 faute de « logistique administrative » et à cause « des incompréhensions avec certaines populations ». « Nous avons ouvert à 7h50, il y avait un problème logistique au début. Nous n’avons pas des listes d’émargement et il a fallu se référer à la tutelle et ça été réparé, nous avons démarré sans problèmes », précise Pierre Zingo, président de bureau de vote école 15 août, à Poto-Poto où 1113 électeurs sont inscrits sur les listes officielles. Quentin Loubou
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