Economie forestière : le département se dote sous peu d’une direction générale des eauxJeudi 8 Décembre 2016 - 14:46 Le ministère de l’Economie forestière, du développement durable et de l’environnement s’apprête à créer une direction générale chargée de la gestion des eaux, selon une annonce faite par Mme Rosalie Matondo, cheffe de ce département qui joue un rôle stratégique dans l’économie du Congo. « Nous avons négligé un volet de notre département, celui des eaux. Nous sommes le ministère des Eaux et forêts. Nous allons créer une direction générale qui s’occupera désormais des eaux », dit-elle. La création de cette direction des eaux participe sans nul doute à la volonté de promouvoir la gestion rationnelle de nombreux plans d’eau dont dispose le Congo. La forêt congolaise s’étend sur une superficie de 22 millions d’hectares dont 7 millions de forêt inondée, soit 10% des forêts du Bassin du Congo. La création d’une direction des eaux arrive non seulement à point nommé mais s’inscrit dans le droit fil du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, lancé en novembre dernier par le chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso, en marge de la COP22 à Marrakech au Maroc. Le Bassin du Congo compte 220 millions d’hectares et constitue le deuxième poumon vert planétaire après l’Amazonie en Amérique Latine. L’initiative du Fonds bleu du Bassin du Congo prévoit des subventions renouvelables annuellement à hauteur de 100 millions d’euros, soit plus de 65 milliards de francs CFA. « Le Fonds bleu veut dire valoriser les plans d’eau que nous avons, non seulement au Congo mais aussi au niveau des dix pays ayant en partage les forêts du Bassin du Congo », explique la ministre Rosalie Matondo. Selon elle, les plans d’eau jouent un rôle éminemment important, notamment dans la production de l’hydroélectricité, l’approvisionnement en eau potable des populations, la pratique de l’aquaculture et l’irrigation de l’agriculture, ainsi que dans l’assainissement des cours d’eau. Les plans d’eau représentent alors un secteur transversal dont la gestion stratégique appelle à une étroite collaboration avec un certain nombre de départements ministériels, en vue de la mise en valeur effective des ressources hydrologiques nationales. Deuxième pourvoyeur d’emplois au Congo, après la fonction publique, le secteur forestier demeure important dans le cadre de la diversification de l’économie. Même si le bois a perdu sa place de première richesse du pays à partir de 1973 au profit du pétrole, le secteur forestier ne cessera d’influer sur l’économie du Congo grâce au potentiel inexploitable et à la capacité de résilience de la forêt.
Christian Brice Elion Notification:Non |