Eau potable : les robinets sont secs à Mikalou II depuis plusieurs jours

Comme l’on constate un peu partout dans la ville capitale, aucune goutte d’eau ne suinte dans les robinets de la Société nationale de distribution d’eau (SNDE), à Mikalou II, depuis plusieurs jours. Cette pénurie qui perdure, sans aucune justification de la part de la direction de cette société publique, couvre les zones du rond-point Mikalou, la Ferme, Emeraude, la Pépinière, jusque même au-delà du Lycée Thomas Sankara.

Et chaque jour, du matin au soir, l’on assiste à un spectacle désolant. En effet, des masses de gens errent dans un sens, comme dans l’autre, bidons, seaux et autres récipients en mains, à la recherche de ce liquide vital, devenu quasiment de l’or dans la zone. « Depuis plusieurs jours, l’eau ne coule plus dans les pompes. J’ai des enfants à entretenir, je ne sais surtout pas comment faire pour effectuer la lessive et la vaisselle, encore que je n’ai pas assez de ressources pour payer de l’eau minérale chaque jour », s’est inquiétée Blanche, une jeune dame rencontrée dans la rue, à la recherche de l’eau.

Il faut dire que dans toute cette zone, l’eau ne coule qu’à un seul endroit, situé non loin du pont de Mikalou, la parcelle étant située dans un bas-fond. Cependant, pour obtenir ne fut-ce qu’un bidon d’eau, il faut dépenser 100 à 150 Fcfa, ce qui est un casse-tête chinois, au regard de l’affluence qui attend la denrée devenue rare.

« Je suis ici depuis 5 heures du matin, il est actuellement 8 heures, jusque-là je n’ai pu avoir que deux bidons, alors que j’en ai cinq, c’est vraiment difficile. Certains sont restés ici à puiser de l’eau jusqu’à 1h du matin », s’alarme une autre dame rencontrée en plein reportage.

Dans tous ces quartiers, les populations grincent les dents, car ne sachant pas les causes réelles de cette rupture spontanée de la desserte ni le temps que ce désagrément va durer. A l’unanimité, les populations fustigent le mutisme de la SNDE sur la question, du fait qu’elle ne rassure pas ses clients sur les mesures visant à rétablir l'approvisionnement.

Afin de s’enquérir de la situation et édifier l’opinion, comme nous le faisons d’habitude, nous avons contacté les services de la direction générale de la SNDE, le 29 mars, pour de plus amples informations, hélas ! Personne n’a été disponible pour éclairer la lanterne.