Doing Business 2016 (projection) : quatre à cinq réformes à concrétiser urgemment avant décembre 2014Jeudi 6 Novembre 2014 - 17:52 Selon le Comité de pilotage de l’amélioration du climat des affaires et des investissements (CPCAI), le respect de l’échéance établie au plus tard le 15 décembre 2014 vise à donner le temps nécessaire aux enquêteurs de la Banque mondiale (BM) de débuter les investigations sur le terrain dès le mois de janvier 2015. L’on projette de mettre en application quatre à cinq réformes et gagner quatre à cinq points de « distance de la frontière ». Entre-temps, le 6 novembre, un atelier a réuni à l’hôtel Elisabeth de Kinshasa toutes les parties prenantes du CPCAI et les services de l'Etat pour communiquer et analyser les résultats du rapport Doing Business 2015. En dépit d’un classement dans le top 10 des pays réformateurs, la RDC occupe malgré tout la 184ème classe. Si le premier ministre Matata Ponyo avait déclaré, au lendemain de la publication du Doing Business 2015, que « la RDC n’occupait pas une place intéressante », le ministre du Plan et suivi de la mise en œuvre de la révolution de la modernité, Célestin Vunabandi, avait renchéri en relevant le paradoxe entre, d’une part, la remontée du pays grâce à la prise en compte par les enquêteurs Doing Business des dernières reformes (désormais au top cinq des pays réformateurs africains) et, d’autre part, le maintien du pays à la 184ème place. Cette position n’a pas changé suite au changement de méthodologie, a expliqué le CPCAI. Le changement de taille concerne essentiellement les changements de méthodologie qui ont abouti à un élargissement de la portée des indicateurs. Désormais, l’on a pris en compte les aspects de qualité des services et les récentes bonnes pratiques. Par exemple pour le raccordement à l'électricité, il est question de prendre en compte également la fréquence des pannes et non de ne se limiter qu'au simple accès qui a connu bien des améliorations avec l'allègement des procédures et des délais. Plusieurs indicateurs ont connu ainsi des révisions de la méthodologie dans le Doing Business 2015. Dans la foulée, l'administrateur délégué du CPCAI, Alexis Mangala, a annoncé des nouvelles modifications prévues sur plusieurs indicateurs dans le rapport 2016. elles toucheront le transfert de propriété, l’octroi du permis de construire, le raccordement à l’électricité, le paiement des impôts et l’exécution de contrats. Aussi la réunion a-t-il eu pour objectif principal d’éclairer suffisamment l’opinion et de fixer les perspectives d’avenir en rappelant la nécessité de profiter de l’ouverture qui s’offre désormais au pays. Dans l’ensemble, il y a eu cinq grandes réformes à fort impact sur le climat des affaires. Mais des efforts doivent se poursuivre pour améliorer les résultats en prenant en compte les causes des contre-performances. Au sujet de l’indicateur « permis de construire » qui a fait perdre à la RDC neuf points, il y a le coût élevé à combattre. En conclusion, toutes les parties prenantes du CPCAI se sont efforcé à reconnaitre l’importance de maintenir la dynamique des réformes en insistant sur la vulgarisation nécessaire pour mettre au pas l’administration publique. Les ministères concernés (Plan, Economie nationale, Justice, Urbanisme, etc.)et services de l’État (DGI, DGDA, etc.) ont rappelé les acquis accumulés ces dernières années. Quant aux perspectives d’avenir, il convient d'abord de maintenir le classement du pays au top dix. Il faut maintenant assurer un meilleur accompagnement de tous les ministères, services, sociétés et établissements publics pour relever les défis prochains. Enfin, il y a l’importance de garantir l’appropriation institutionnelle des réformes. Laurent Essolomwa |