Dissolution de la SNDE et SNE: le gouvernement rassure qu’aucun agent ne sera licenciéLundi 9 Avril 2018 - 15:30 Tous les travailleurs des deux entreprises seront ipso facto reversés dans les nouvelles sociétés anonymes qui seront créées, selon le ministre de tutelle, Serge Blaise Zoniaba, qui soutenait, le 7 avril devant l'Assemblée nationale, le projet de loi portant dissolution de ces sociétés publiques en charge de distribution d’eau et d’électricité.
« L’Etat va créer deux sociétés similaires, mais qui ont l’obligation de récupérer les actifs de celles qui ont été dissoutes. Nous ne pourrons pas mettre à la porte tous ces gens jouissant déjà d’une grande expertise, parce que ce sont les mêmes électriciens et plombiers dont nous aurons besoin pour animer les sociétés anonymes en création », a expliqué Serge Blaise Zoniaba. Pour garantir leur reconversion dans les nouvelles sociétés à créer, le ministre a annoncé quelques programmes spécifiques à mettre en exergue. « Nous allons mettre en place des programmes de reconversion professionnelle. Ceux qui y évoluent actuellement, et dont les compétences doivent évoluer pour s’adapter au nouvel environnement seront formés et redéployés dans les nouvelles sociétés qui seront créées », a-t-il promis. Justifiant elle aussi la nécessité et l’opportunité de dissoudre ces sociétés, la commission des lois et des affaires administratives de l'Assemblée nationale, que dirige Fernand Sabaye, a, dans son rapport, affirmé que ces deux opérateurs historiques créés en 1967 doivent être restructurés pour n’avoir pas répondu aux attentes des Congolais. Elles accusent des contre-performances notoires au niveau managérial, de la production, du transport, de la commercialisation et de la distribution. Du point de vue financier, précise le rapport, ces deux entreprises cumulent un déficit évalué à 75 milliards FCFA, dont 45 milliards pour la SNE et 30 milliards pour la SNDE. Dans les débats qui ont précédé le vote, la dissolution de ces sociétés n'a pas fait l'unanimité. Si la majorité présidentielle a jugé opportune cette dissolution, l’opposition, par contre, attribue l’échec de ces sociétés publiques à la mauvaise gestion. « Quand on fait la critique d’un établissement public, il faut regarder toutes les causes de l’échec. Les interférences de l’Etat dans les entreprises doivent être la cause de la faillite de toutes nos entreprises publiques », a soutenu le député Pascal Tsaty Mabiala, chef de file de l’opposition congolaise. En dépit de cette contradiction, le projet de loi a été approuvé après amendements mais six députés de l’opposition se sont abstenus. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :Le bureau de l'Assemblée nationale, le 7 avril, lors de la plénière/Adiac Notification:Non |