Disparition: la nation rend un dernier hommage à André Obami Itou

Jeudi 3 Mai 2018 - 19:30

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Le chef de l’Etat, Denis Sassou N'Guesso, assisté des corps constitués, a salué le 3 mai à Brazzaville, la mémoire de l'ancien président du Sénat de 2007 à 2017, décédé le 23 avril dernier.

L’oraison funèbre lue pour la circonstance par le président de la Commission défense et sécurité du Sénat, Gabriel Zambila, retraçant la vie de l’illustre disparu, a révélé qu’il y a beaucoup de choses à retenir sur l’immensité de l’action d’André Obami Itou ainsi que la profondeur de son esprit qui ont fait de lui un homme complet. La vie d’André Obami Itou « a été caractérisée par un parcours administratif, politique, parlementaire, sportif et associatif. Il a été une des grandes figures politiques que notre pays a connues », a déclaré Gabriel Zambila.

Né en 1940 à Eponé, district de Gamboma, dans le département des Plateaux, André Obami Itou fait ses études primaires et secondaires qui sont sanctionnées par un diplôme d’enseignant. Il exerce brièvement ce métier avant de s’engager dans l’administration. « On retiendra pour sa carrière qu'André Obami Itou a exercé plusieurs fonctions », a ajouté le président de la Commission défense du Sénat.

 Au plan administratif, il a occupé respectivement les fonctions d’attaché de cabinet du ministre de la Défense nationale de 1965 à 1966, du ministre de l’Intérieur de 1966 à 1967, et du ministre du Commerce de 1968 à 1969.

Par la suite, André Obami Itou a été premier conseiller d’ambassade en Algérie de 1969 à 1971, commissaire politique de la région de la Bouenza de 1971 à 1972, directeur général de l’usine de Kinsoundi Sotexco de 1973 à 1974, ambassadeur itinérant de 1975 à 1976, directeur général de la Raffinerie de Pointe-Noire, maire de la ville de Brazzaville de 1978 à 1979, commissaire politique dans la région du Pool en 1979.

Au plan politique, il a été de tous les combats. Dirigeant du Mouvement national de la révolutio, il est président de la fédération 4 Poto-Poto, à Brazzaville, cofondateur du Parti congolais du travail (PCT) en décembre 1969, secrétaire du comité central de l’Union de la jeunesse socialiste congolaise, chargé des relations extérieures, permanent du comité central au département des relations extérieures en 1973.

 Membre du comité central et du bureau politique du PCT, secrétaire chargé de l’organisation, il a été président de la commission centrale de contrôle et de vérification en 1984, secrétaire permanent du bureau politique, chef du département des relations extérieures en 1990.

André Obami Itou est demeuré membre du bureau politique du PCT de juillet 1969 à avril 2018. Il a présidé, le 14 avril 2009 à Brazzaville, la concertation nationale politique qui a permis l’organisation de l’élection présidentielle de juillet 2009. En 2015, il a conduit le dialogue national de Sibiti qui a abouti à l’organisation du référendum constitutionnel du 15 octobre de la même année, puis à l’élection présidentielle du 20 mars 2016.

Au plan parlementaire, il a été président de la Commission affaires étrangères de l’Assemblée nationale populaire de 1984 à 1989. Sénateur de 1992 à 1997, il a dirigé la Commission des relations extérieures, de l’intégration régionale et de la coopération au développement du Sénat de 2002 à 2007 et enfin président du Sénat de 2007 à 2017.

L'illustre disparu a été aussi président du caucus Afrique centrale au parlement panafricain, membre de ce même parlement de 2003 à 2017. Il a participé à beaucoup de conférences au plan international parmi lesquelles, la conférence parlementaire régionale sur la prolifération des armes légères et de petits calibres à Mombassa; du 26 au 28 novembre 2003, au sommet de l’Organisation de l’unité africaine, aux travaux des assemblées générales des Nations unies et autres.

Au plan sportif, il a été sociétaire et dirigeant de l’Etoile du Congo.  « Au moment où nous décrions les antivaleurs, Obami Itou c’est l’exemple à suivre. De toute sa vie, il a été un modèle. J’ai eu la chance de l’approcher, nous avons siégé au parlement panafricain. Obami Itou, c’est deux mots : la probité morale et l’éthique », a signifié pour sa part le chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty-Mabiala.

André Obami Itou laisse six enfants et reposera pour l’éternité au mausolée Marien-Ngouabi.

 

 

Jean Jacques Koubemba

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