Dialogue : Franck Diongo réaffirme les positions du RassemblementSamedi 6 Août 2016 - 15:45 Le Premier vice-président de l’Alternance pour la République et président du Mouvement lumumbiste progressiste l’a signifié au Groupe de soutien à la facilitation qu’il a éclairé sur certaines questions politiques de l’heure, dans le cadre des rencontres initiées par cette dernière en vue du dénouement de la situation politique en RDC. Le groupe de soutien à la facilitation a reçu, le 5 août, au siège de l’Union africaine situé le long du boulevard du 30 Juin dans la commune de la Gombe, une délégation de l’Alternance pour la République (AR), une plate-forme de l’opposition congolaise. Ladite délégation a été conduite par le député national et président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) et premier vice-président chargé des questions politiques, électorales et sécuritaire de cette plate-forme politique, Franck Diongo Shamba. Ces échanges de plus d’une heure ont permis à l’AR de réaffirmer sa position quant à certaines questions de l’heure dont les élections, le Dialogue ainsi que l’alternance à la tête de l’État et la libération des prisonniers politiques et d’opinion et l’abandon des poursuites fantaisistes arbitraires (tel le cas de Moïse Katumbi, candidat président déclaré), soulignant qu’il n’y a donc pas eu contradiction entre les vues du Groupe de soutien à la facilitation et celles du Rassemblement, la méga-plate-forme dont l’AR est membre. L’opposant radical Franck Diongo a donc réitéré les mêmes préalables du Rassemblement que préside Étienne Tshisekedi. En gros, il n’y a pas eu d’évolution quant à la position de l’AR sur le Dialogue politique en RDC. Pas de contradictions avec le Rassemblement À la réponse de la préoccupation du groupe de soutien sur la participation de l’AR au Dialogue, chacun des membres qui ont composé cette délégation a manifesté sa volonté d’aider les Congolais et le Congo à aller de l’avant. L’AR, avec à sa tête, le député national Franck Diongo, a réaffirmé la position du Rassemblement dont elle est membre. Franck Diongo a également fait observer à leurs hôtes que la crise constatée au pays est artificielle et entretenue par Joseph Kabila qui, selon lui, tient à rester éternellement au pouvoir alors que la Constitution, qui est le fruit d’un compromis politique, est claire en cette matière. « Nous avons démontré l’urgence de l’élection présidentielle dans le délai. Nous sommes déterminés à faire respecter la Constitution de notre pays car nous sommes du côté de la légalité », a-t-il insisté. La délégation de l’AR a, par ailleurs, souligné l’importance du Dialogue comme voie de sortie de la crise. Mais, pour ce regroupement, il se poserait un problème du cadre juridique. « Nous pensons que le cadre juridique de ce Dialogue, c’est la résolution 2277, voilà pourquoi nous avons insisté sur cette clarification », a dit Franck Diongo, qui a noté entre autres préalables de l’AR pour sa participation au Dialogue, la libération des prisonniers politiques qui constitue un test de sincérité pour le président Joseph Kabila et dont la réponse sera considérée comme un acte de bonne de foi pour le chef de l’État, comme la indiqué le Rassemblement. Edem Kodjo définitivement récusé Parmi les conditions posées avant d’accepter l’invitation du groupe de soutien, l’AR avait exigé la non-participation d’Edem Kodjo à ces échanges. « Nous avons été clairs avant de venir, Kodjo ne pouvait se mettre avec nous pour discuter et le groupe de soutien à répondu favorablement à notre requête », a affirmé le chef de la délégation de l’AR. Parmi d’autres préalables posés pour la participation au Dialogue, il y a aussi la réouverture des médias de l’opposition fermés, la fin du dédoublement des partis politiques. La délégation de l’AR a également souligné devant le groupe de soutien, l’inopportunité du comité préparatoire. La détermination de l’AR, selon Franck Diongo, est que ce groupe de soutien se transforme en un comité de facilitation « Pour nous, le facilitateur pose un problème de crédibilité et de confiance. Il faudra donc que le groupe de soutien change de statut, au lieu d’être observateur, il faut qu’il soit membre du comité de facilitation », a expliqué le chef de la délégation au sortir de cette rencontre. Aussi Franck Diongo, qui a noté la solidarité de l’AR au Rassemblement quant à sa position sur la participation au dialogue, a-t-il noté que c’est par respect à la communauté internationale que sa plate-forme a répondu favorable à l’invitation du groupe de soutien. La délégation conduite par lé député national et premier vice-président de l’AR a été composée notamment du président de Conadé, Moïse Moni Della, du secrétaire général adjoint du PNB, Bogene, de Philippe Evoloko, SG de l’Ecco, et de la secrétaire générale de l’ULD, le Dr Beya. Dans le groupe de soutien à la facilitation, il y avait notamment Saïd Djinnit, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands lacs, Mamane Sidiku de la Monusco, des représentants de l’OIF, de l’UE et de l’UA. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Franck Diongo Notification:Non |