Développement économique : les entreprises congolaises invitées à offrir des prestations de qualité

Mardi 4 Février 2014 - 19:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Une table ronde a réuni, le 4 février à Pointe-Noire, le Comité de pilotage pour la promotion et le développement du secteur privé national et les entreprises privées locales afin de mettre en exécution la directive du chef de l’État qui veut voir traduit dans les faits l’émergence du "local content"

L’organisation de cette session répond au vœu du chef de l’État qui, en avril dernier, avait initié une directive visant à créer un cadre propice à la promotion et au développement des entreprises privées congolaises dans les secteurs clés de l’économie, notamment des mines, des hydrocarbures et de l’industrie de base. Pour ce faire, un Comité de pilotage pour la promotion et le développement du secteur privé national, dirigé par Denis Gokana, a été mis en place par décret n° 2013-339 du 2 juillet 2013 portant nomination des membres de ce Comité.

Après la rencontre de Brazzaville avec les entreprises privées, le Comité de pilotage a organisé une session similaire avec les opérateurs économiques locaux à Pointe-Noire, dans le but d’échanger en vue de produire des textes réglementaires et législatifs consensuels à soumettre le cas échéant au gouvernement. « Nous voulons aider le secteur privé national à avoir un niveau appréciable pour se présenter aux appels d’offres comme toutes les entreprises évoluant au Congo. Cela va nous permettre de créer un tissu local congolais viable avec des entreprises qui offrent des prestations de qualité », a indiqué Denis Gokana.

Appréciant l’initiative, Nico Minga, directeur commercial Centre Afrique à Baker Hugues, a déclaré : « On a besoin de créer une classe moyenne au Congo. C’est une façon de le faire avec des Congolais qui seront encadrés, soutenus, accompagnés dans ce processus de création des entreprises. Ainsi, nous pourrons un jour avoir des cadres congolais qui pourront sédentariser les capitaux et répondre à la demande croissante des opérateurs économiques au Congo. » Les échanges qui ont eu lieu au cours de cette rencontre, ont permis les constats suivants : les entreprises congolaises manquent de financements ; les entrepreneurs sont peu ou pas du tout formés ; l’absence d’une mutualisation des efforts constitue un frein à l’accès aux capitaux. Le Comité de pilotage va ainsi s’atteler à résoudre ces goulots d’étranglement afin que naissent au Congo des entreprises concurrentielles prêtes à répondre aux différents appels d’offres. « L’État est prêt à accorder des facilités diverses et disponibles, pour peu que les entreprises locales s’engagent à offrir des biens et services de qualité » ont rassuré les membres du Comité de pilotage.   

Paul Obambi, président de la Chambre de commerce de Brazzaville, et Sylvestre Didier Mavouenzela, son homologue de Pointe-Noire, en tant qu’interfaces entre le secteur privé et les pouvoirs publics, veulent encourager le secteur privé local à saisir les opportunités offertes à elles. « Sur la base de l’expérience et des meilleurs pratiques observées dans d’autres pays, notamment en Afrique, les mesures de promotion du secteur privé national congolais viseront à mettre en œuvre, tout en gardant à l’esprit l’exigence pour notre pays de demeurer un pays attractif pour les partenaires étrangers, les principes suivants : le principe de l’attribution préférentielle aux entreprises nationales congolaises de certains contrats ou activités spécifiques, tant que leurs offres ne dépassent pas un certain seuil, à définir ; la règle générale du contenu local pour tous les objets développés par des investisseurs et partenaires étrangers ; la règle des activités réservées aux entreprises nationales congolaises, notamment en matière de fournitures de certains biens et services ; dans les secteurs des hydrocarbures et des mines en particulier, la réservation d’intérêts de participation dans les champs arrivés à l’échéance de leur réattribution aux sociétés privées nationales », stipule la directive du chef de l’État, qui réaffirme : « L’entreprise privée nationale en tant qu’unité de base dans le processus de développement économique de notre pays, doit désormais être placée au cœur de notre marche vers l’émergence en 2025. »

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : La tribune lors de la table-ronde de Pointe-Noire. Photo 2 : Les participants à la table-ronde qui a réuni le Comité de pilotage pour la promotion et le développement du secteur privé national et les entreprises privées locales. Crédit photos"Adiac"