Développement durable : le budget du Pronar revu à la baisse

Cela étant, le Pronar devra se contenter de 30 % sur les 700 millions affectés au fonctionnement. En effet, 2016 devrait être considérée comme l’année de démarrage du Pronar, lancé depuis le 6 novembre 2011.   Cependant, le contexte financier difficile que traverse actuellement le pays risque d'avoir des répercussions sur le bon fonctionnement du projet.

La réunion du comité de pilotage a été une occasion pour les participants de recommander l’élaboration d’une note d’information sur l’état d’avancement du programme au Conseil des ministres. Ils ont aussi plaidé pour la dotation des moyens conséquents au Pronar pour sa mise en œuvre.

Ainsi, depuis son lancement, la coordination a mis en place les conditions de son opérationnalisation, en y conduisant des études de faisabilité. Elle a en effet réalisé un travail pour identifier les terres qui lui sont affectées, avant de s'attelé à faire sa promotion auprès des acteurs locaux et des partenaires industriels. Autre action encore, elle a appuyé la mise en place des pépinières par des petits promoteurs et réalisé 450 ha de plantations à Yié.

Rappelons que le Pronar vise la mise en place d’un million d’hectares de plantations forestières et agroforestières (essence exotique à croissance rapide et des espèces locales de forêt dense). Un programme à mettre en œuvre à travers, 70% de plantations industrielles, privées ; 20% de plantations domaniales par le Service national de reboisement (SNR) ; 10% de plantations villageoises ou communautaires.

Le Pronar s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de gestion durable des forêts. Le programme vise la diversification de l’économie, la lutte contre le changement climatique, l’émergence d’une économie verte, la lutte contre la pauvreté à travers la création des emplois et l’amélioration des revenus des populations.

« Depuis quelques années, le commerce international des bois tropicaux est soumis à des exigences environnementales et sociales. (…) avec la demande croissante en produits de bois, liée notamment à l’augmentation de la population de notre planète, une partie des besoins en bois devait être couverte, à moyen et long termes, par les plantations forestières. C’est dire toute l’importance que revêt le Pronar », a conclu le président du comité de pilotage Michel Elenga, également directeur de cabinet du ministre de l’Economie forestière et du développement durable.