Développement durable : améliorer les services météorologiques et climatiques

Mardi 10 Février 2015 - 18:45

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La question sera débattue lors de la troisième séance de la Conférence ministérielle africaine sur la météorologie (African ministerial conference on meteorology, Amcomet)   qui se déroule  au Cap-Vert du 10 au 14 février.

Les ministres en charge de la météorologie en Afrique se rencontrent pour coordonner et accélérer les efforts régionaux déployés en vue de renforcer la résistance face aux phénomènes météorologiques extrêmes et de s’adapter au changement climatique, indique un communiqué de presse. Cette réunion, indique-t-on, sera essentiellement axée sur l’amélioration des services météorologiques et climatiques, dont l’importance est vitale pour la sécurité alimentaire, la gestion de l’eau, la réduction des risques de catastrophe et la santé, ainsi que pour certains secteurs économiques essentiels tels que, notamment  ceux des transports, de l’énergie et du tourisme. « Il est important que chaque pays africain participe aux efforts collectivement déployés en faveur d’un développement socio-économique propre à transformer le continent, afin de contribuer ainsi à la construction de l’Afrique que nous voulons, telle que celle-ci est envisagée dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine », a déclaré Rhoda Peace Tumusiime, commissaire de l’Union africaine pour l’économie rurale et l’agriculture. Pour sa part, le secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), Michel Jarraud, a fait savoir que « Les services météorologiques et hydrologiques nationaux jouent un rôle crucial dans le soutien apporté au développement durable. On prend aujourd’hui  de plus en plus conscience des avantages socioéconomiques dont peuvent faire bénéficier des services météorologiques et climatiques ».

Afrique centrale : un nouveau centre climatique régional

Les ministres, apprend-on, discuteront de la stratégie africaine intégrée pour la météorologie (services météorologiques et climatiques), dont l’un des objectifs est de renforcer le niveau de reconnaissance et de financement des SMHN. Ils approuveront la création d’un nouveau centre climatique régional pour l’Afrique centrale en vue de consolider les capacités de recherche et de prévisions. Ils passeront également en revue certaines contributions émanant de la communauté météorologique au sujet d’une politique et d’une stratégie spatiales panafricaines. « La connaissance, la recherche et l’innovation constituent chacune des composantes essentielles de la compétitivité de l’économie africaine et de notre capacité à relever les défis sur le plan de la météorologie, de l’eau et de l’énergie », précise Antero Veiga, ministre cap-verdien de l’Environnement, du Logement et de la Planification territoriale. « Les récentes inondations dévastatrices survenues dans de nombreuses parties de l’Afrique, notamment en Afrique australe, ont une nouvelle fois mis en évidence à quel point les phénomènes d’ordre météorologique pouvaient saper et perturber le développement social, politique et économique. Aucun doute n’est permis sur ce point : les caprices de la météo et du climat joueront un rôle de tout premier plan dans la mise au point du programme de développement de l’Afrique. Cela nécessite une approche collective, une certaine communauté de vues fondée sur la vision partagée de l’adaptation au changement climatique de notre continent bien-aimé, et cela exige également de véritables partenariats et un solide engagement»,  a rappelé Saviour Kasukuwere, ministre zimbabwéen de l’Environnement, de l’Eau et du Climat, et président sortant de l’Acomet.

Patrick Kianimi