Déraillement du train à Kamina : le dernier bilan fait état de 74 morts et 163 blessés

Comme il fallait s’y attendre, le bilan de l’accident ferroviaire intervenu le 22 avril ne fait que s’alourdir. Les premiers chiffres avancés par les sources officielles ont été revus à la hausse à la suite de la découverte de nouveaux corps. De cinquante-sept morts annoncés au lendemain de la catastrophe par le ministre de la Santé publique, on en est aujourd’hui à 74 décès et 163 blessés. C’est le ministre Félix Kabange Mukwapa lui-même qui a annoncé ce nouveau bilan à la presse justifiant cette fluctuation par le fait du relèvement par une équipe de secouristes de deux wagons renversés qui obstruaient jusque-là la voie. Ces derniers, à en croire des sources du ministère, ont dégagé les corps qui étaient enfouis sous les wagons. Deux rescapés dont un bébé « retrouvé au sein de sa mère qui avait le corps en état de putréfaction » reflètent l’ampleur des dégâts occasionnés par ce déraillement, un des plus horribles qu’aura connu la RDC post coloniale.

D’autres sources allèguent que d’autres dizaines de personnes pourraient avoir disparu dans l'accident, emportées dans les eaux de la rivière Mwyi qui borde la voie ferrée. Donc, il y a fort à parier que les chiffres avancés soient revus dans le sens de la hausse au fur et à mesure que les corps seront repêchés. Car, jusqu’à ce jour, révèlent des sources, des familles continuent encore à rechercher des proches montés à bord du train. Celui-ci qui devait rallier Kamina à Mwene-Ditu, plus au nord, dans la province du Kasaï-Oriental transportait de nombreux élèves et enseignants qui rentraient de vacances après les fêtes pascales, apprend-on.

Compte tenu de la gravité des faits et surtout des dégâts humains occasionnés par cet accident ferroviaire, de nombreuses voix s’élèvent pour exiger que soit décrété un deuil national à l’instar du naufrage d’un bateau survenu sur le lac Albert  à la frontière entre l'Ouganda et la RDC où plus de deux cents compatriotes ont perdu leur vie.