Démission de Sébastien Migné : le ministère des Sports dit sa part de véritéLundi 23 Avril 2018 - 18:00 Le départ du sélectionneur des Diables rouges football prend déjà l’allure d’un feuilleton à rebondissements. Au lendemain de sa première victoire sur le banc des Diables rouges ( 2-0) sur la Guinée Bissau dans le cadre de la journée Fifa, Sébastien Migné annonçait, le 29 mars, la résiliation du contrat qui le liait au Congo. Mais les autorités nationales refusent de valider son départ, le considérant jusqu’aujourd’hui comme le sélectionneur des Diables rouges engagés dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2019. Selon des informations recueillies auprès du ministère des Sports et de l’éducation physique, la partie congolaise lui avait demandé, le 18 avril, de revenir sur sa décision. Le sélectionneur des Diables rouges, a-t-on appris, avait déjà pris toutes les dispositions pour partir alors que le Congo considère que « s'il y a résiliation de contrat , elle l’est par décision unilatérale abusive de M. Sébastien Migné, ainsi se réserve-t-elle l’avantage de toute procédure de droit pour obtenir justice ». Pour les autorités congolaises, en jetant l’éponge le 29 mars, Sébastien Migné n’a pas respecté les clauses du contrat qui le liait avec le onze national. Le ministère des Sports soutient que cette résiliation est entachée d’un vice de forme puisqu’elle s’est faite au mépris de l’article 10 alinéa 2 du contrat de travail à durée déterminée. Dans le document, il est écrit que « le contrat ne peut être résilié que dans les cas suivants : l’accord des deux parties, la faute lourde imputable d’une des parties et cas de force majeure». Le ministère des Sports précise que Sébastien Migné ayant accepté l’apurement de toutes ses dettes, refuse de poursuivre les relations contractuelles avec la République du Congo et la Fédération congolaise de football tout en revendiquant 52 294 euros au titre de dommages et intérêts. Le ministère ajoute que Migné ne peut pas mettre un terme à ce contrat et demander par la même occasion le versement des indemnités et/ ou paiement, tel qu’exige ce type de résiliation. « C’est pourquoi, il ne peut donc pas s’arroger délibérément le droit d’ériger en faute lourde ou en cas de force majeure, le fait que l’employeur a accusé simplement un retard qui n’est pas un refus de paiement de ses salaires et indemnités», a indiqué le ministère. Les raisons avancées par Sébastien Migné ne peuvent donc pas justifier la rupture de contrat de travail à durée déterminée avant terme, a martelé la partie congolaise. D'ailleurs, elle précise qu’en décidant de cette rupture, le sélectionneur des Diables rouges a violé les dispositions des articles 37-2; 9 et10 alinéa 2 du code du travail. Par ailleurs, dans la recherche de la solution et dans l’intérêt de toutes les parties, ont révélé les cadres du ministère des Sports, la partie congolaise avait, dans une lettre adressée le 2 avril à Sébastien Migné, souhaité qu'il revienne afin que la rupture des relations intervienne suivant les termes du contrat. « Afin de réparer le préjudice subi, la République du Congo et la Fécofoot s’adressent à la justice congolaise pour le règlement définitif du litige», note-t-on. Le ministère des Sports a poursuivi que Sébastien Migné pensait que dans son contrat, la charge de sa famille serait également prise en compte par l'Etat congolais . Or sa rémunération mensuelle fixe nette des charges, taxes et impôts était évaluée à 39 500 euros repartis de la manière suivante : 30 000 euros pour son salaire avec prise en charge du préparateur physique et de l'entraîneur des gardiens; 7 500 euros pour l’entraîneur adjoint en même temps responsable de l’équipe A’ et 2 000 euros pour les charges domestiques du sélectionneur. « Pendant la durée du contrat, l’employeur s’engageait aussi à verser à l’employé, pendant toute la durée effective du contrat, les primes de matches correspondant aux montants alloués aux joueurs majorés du double. À son adjoint et préparateur physique, le montant alloué aux joueurs plus la moitié », a renchéri le ministère. Sébastien Migné avait signé le contrat qui le liait avec les Diables rouges, le 13 mars 2017, avec pour objectif de qualifier l’équipe nationale congolaise à la phase finale de la Coupe d’Afrique des nations, Cameroun 2019. En huit rencontres disputées sur le banc de cette sélection, le bilan n’a pas été éloquent (quatre défaites, trois nuls et une victoire). Affaire à suivre James Golden Eloué Légendes et crédits photo : Sébastien Migné/Adiac Notification:Non |