Déclin du pétrole : des ajustements budgétaires pour l'Afrique

Jeudi 4 Février 2016 - 16:24

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Le Fonds monétaire international (FMI) a donné de la voix en mettant en garde les pays producteurs contre le décrochage de près de 70% du prix du brut depuis juin 2014. En raison de leur dépendance à l'or noir, les pays d'Afrique subsaharienne doivent mettre en oeuvre en urgence les ajustements budgétaires nécessaires. 

Pour survivre à ce plongeon du prix du pétrole, le FMI a insisté sur le fait qu'aucune alternative ne peut être envisagée, surtout pour les pays africains dont les économies dépendent fortement des exportations du brut. Avec cette réaction alarmante, le FMI s'ajoute à la longue liste d'institutions et experts internationaux qui s'inquiètent de l'évolution préoccupante des marchés des matières premières. La situation est très grave. Et le faible niveau d'endettement de la région ne peut constituer un éventuel rempart pour ces pays."Même si la plupart des producteurs de pétrole en Afrique subsaharienne ont de faibles niveaux de dette et des niveaux adéquats de réserves, le déclin massif des prix du pétrole rend inévitables les ajustements budgétaires à  ce nouvel environnement" , a expliqué le FMI au cours d'un entretien avec l'Agence France presse.

Déjà, il s'observe un terrible manque à gagner au Nigéria et à l'Angola, les deux premiers producteurs africains aujourd'hui en difficulté. Preuve d'un malaise palpable, le Nigéria et l'Angola négocient actuellement des programmes d'aide avec la Banque mondiale pour couvrir leurs déficits budgétaires. Du côté du FMI, l'on ne signale, au stade actuel, aucune demande d'aide émanant d'un pays africain exportateur de pétrole. Pour l'heure, le seul pays bénéficiaire d'un plan d'assistance d'ailleurs plus vieux que la crise actuelle est le Tchad. Néamnoins, le FMI a confirmé sa disponibilité à aider les pays désireux de recourir à ses services. Pour cette institution, une telle démarche peut aider les pays demandeurs à surmonter leur situation de vulnérabilité provoquée par une augmentation de la dette publique.             

Laurent Essolomwa

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