Décentralisation : le ministère de l’Intérieur préconise d’attribuer de nouveaux pouvoirs aux maires d’arrondissement

Mardi 21 Janvier 2014 - 18:40

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Le 14 janvier au cours de la cérémonie des vœux au ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, le ministre de tutelle, Raymond Zéphirin Mboulou, a enjoint ses administrés de réfléchir sur le nouveau statut des villes de Brazzaville et de Pointe-Noire 

« Ces réformes devraient déboucher sur le mode de désignation des maires d’arrondissement qui doivent être élus. Il s’agit de rendre les conseils d’arrondissement responsables de leur gestion devant leurs mandants », a déclaré le ministre. Afin d’approfondir la problématique et d’aider le public à connaître ses contours, Les Dépêches de Brazzaville se sont rapprochées du préfet Charles Gamfouomo, directeur général des collectivités locales, qui a précisé que ces réformes étaient motivées par la nouvelle configuration des villes de Brazzaville et de Pointe-Noire. En effet, chacune de ces villes s'est vue annexée d'un district, à savoir l’Ile Mbamou pour Brazzaville et Tchamba Nzassi pour Pointe-Noire.

« Si la répartition des compétences est bonne entre les conseils d’arrondissement et la mairie centrale, on va s’attendre à l’efficacité dans le fonctionnement de ces structures. Il s’agit de séparer les attributions relevant de la compétence de la mairie centrale et celles des conseils d’arrondissement. Ces derniers devraient désormais être indépendants vis-à-vis de la mairie centrale dans leur fonctionnement. Ils doivent jouir de l’autonomie financière », a poursuivi le ministre. Dans la pratique, il y aura des domaines de la compétence de la mairie centrale et d’autres réservés exclusivement aux conseils d’arrondissement. Le transport en commun dans les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire, a-t-il renchéri, relève par exemple de la compétence de la mairie centrale.

En revanche, chaque conseil d’arrondissement devrait s’occuper des questions d’assainissement et du ramassage des ordures ménagères à son niveau. « La mairie centrale s’occupera de la gestion de ces ordures en ce qui concerne la décharge commune des immondices », a précisé Charles Gamfouomo. « En réalité, a-t-il expliqué, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation n’a su qu’actualiser les lois qui existaient. Dans la Constitution congolaise de 1992, il avait déjà été prévu des conseils d’arrondissement. Et d’ajouter que ces structures n’avaient pas bien fonctionné parce que leurs attributions et celles de la mairie centrale n’étaient pas clairement définies.

Invité à s’expliquer sur le mode de désignation des administrateurs-maires des communautés urbaines, le préfet directeur général des collectivités locales a indiqué qu’ils étaient nommés par le ministre de l’Intérieur. « Il convient de préciser qu’une communauté urbaine est une entité administrative qui tend à devenir une commune de plein exercice. Un certain nombre de critères sont pris en compte pour le passage de la communauté urbaine à la commune. Entre autres : la démographie ; les infrastructures, ainsi que la capacité à générer les fonds. Lorsqu’une communauté urbaine est érigée en commune, elle devient gérée par un maire élu », a précisé Charles Gamfouomo. En outre, le ministre envisage d’ériger tous les chefs-lieux des départements en communes.  

  

 

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

Le préfet Charles Gamfouomo