Danger pour les économies africaines : croissance chinoise toujours en panne

 La nouvelle préoccupe au plus haut point les économies africaines dépendantes dont celle de la RDC, le pays qui exporte jusqu'à 41% de ses produits miniers vers l'Empire du milieu. Le FMI vient donc de procéder officiellement à un abaissement de ses prévisions de croissance économique mondiale pour 2015 et 2016.  À en croire l'institution de Bretton Woods, c'est le résultat du ralentissement chinois et de la dégradation de l'économie des autres grands pays émergents.

En rapport à la croissance de l'économie mondiale, elle ne dépassera pas les 3% cette année et touchera les 3,6% en 2016. "À chaque fois, c'est un repli de deux dixièmes de point par rapport aux estimations de l'été dernier". Selon les experts du FMI, l'économie mondiale sera pénalisée par le ralentissement chinois. Si la Chine consomme moins, les pays émergents et dépendants en ressentiront directement les effets sur les exportations des matières premières.

Pour le FMI, il y a une autre menace très sérieuse. Le changement attendu de la politique monétaire aux Etats-Unis d'Amérique risque de provoquer une accélération de la fuite des capitaux et une baisse des investissements. Face à cette conjoncture particulièrement difficile, les pays émergents dont le Brésil vont connaître une récession qui passera du simple au double cette année. Par contre, les prévisions du FMI restent inchangées dans la zone euro, en dépit des effets de la crise grecque et de l'impact de la crise des réfugiés en Europe.

En définitive, le FMI est formel sur le fait que l'économie mondiale restera médiocre au cours de l'année 2015, avec le taux le plus faible depuis 2008, soit 3,1%. l'Asie émergente va demeurer la région la plus dynamique du monde. La baisse de 2015 en Asie devrait donner lieu à une tendance à l'amélioration l'année prochaine.