Cycle électoral 2013-2016 : plus de 400 partis politiques signent le Code de bonne conduite

Les présidents et chefs des partis politiques et des regroupements politiques ainsi que les mandataires des partis politiques dûment accrédités à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) ont pris d’assaut samedi dernier le Palais du peuple. Et pour cause ? La Céni, sous la conduite de son président l’abbé Apollinaire Malu Malu assisté de tous ses collaborateurs, organisait la cérémonie de signature du Code de bonne conduite des partis politiques, des regroupements politiques et des candidats aux élections. Dans le même temps, il a été question de signature du Protocole d’accord instituant un Comité de liaison entre la Céni et les partis politiques en RDC pour le cycle électoral 2013-2016. Le premier document a été signé par le chefs des partis tandis que le second par les mandataires dûment accrédités au sein de l’institution électorale.  

Les présidents des partis et les différents délégués se sont relayés sous la grande tente érigée aux abords de l’hémicycle pour apposer leurs signatures sur les deux documents qu'on leur a présentés. La cérémonie a pris de longues heures en raison da la grande affluence des personnalités concernées, tant de l’opposition que de la majorité. Les principaux acteurs impliqués au processus électoral en RDC ont assisté à ce rituel qui consacre l’inauguration d’un cycle électoral qui aura comme point de mire l’organisation en 2016 de l’élection présidentielle. Plus de trois cents partis politiques se sont conformés à cette exigence électorale qui lance à grande pompe le cycle électoral 2013-2016. M17, MPR fait privé, MCDI, PRP et tant d’autres partis politiques agréés ont participé à cette grand-messe. Après la cérémonie, ce Code de bonne conduite est réputé d’office applicable à tous, sans exception.

Toutefois, des absences de taille ont été enregistrées lors de cette cérémonie qui aura mis au pas tout ce que la majorité compte comme partis-phares et partis satellitaires. Une frange de l’opposition, en l’occurrence, les Forces acquises au changement (FAC) ont boycotté l’appel de la Céni. Elles sont, comme qui dirait, restées logiques avec elles-mêmes, après voir boudé la feuille de route électorale présentée par l’abée Malu Malu à l’Assemblée nationale croyant y déceler des germes de la fraude électorale à travers l’élection des députés provinciaux au suffrage universel indirect proposé. D’où leur attitude qui n’est que la conséquence du rejet de cette feuille de route qui pose les bases de l’organisation du cycle électoral 2013-2016. Le porte-parole des FAC/opposition, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, dénie à la Céni le droit de convoquer les regroupements politiques à la signature du Code de bonne conduite au mépris des lois spécifiques portant respectivement organisation et fonctionnement des partis et regroupements politiques. « Les partis politiques de l’opposition ayant pris part aux concertations nationales prônent le consensus entre eux et la Céni en lieu et place des décisions unilatérales prises par cette institution », a-t-il fait savoir.

Même son de cloche du côté des FAC/opposition aile Martin Fayulu qui estime que les conditions qui avaient été proposées à la Céni pour des élections crédibles après les dernières élections présidentielles et législatives n’ayant pas été remplies dont l’audit du fichier électoral, rien ne peut garantir des élections apaisées à l’horizon 2016. La Céni n’aura qu’à composer avec des partis politiques de l’opposition et de la majorité légalement reconnus qui se sont conformés à ses exigences pour un cycle 2014-2016 apaisé et non conflictuel. Il est clair que la Ceéni a pris l'option de ne pas s'occuper des chants de sirène qui proviennent d'une certaine opposition pour se concentrer uniquement sur son travail.