Croissance mondiale : une légère décrispation en 2017

Lundi 10 Octobre 2016 - 18:24

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Contrairement à la morosité actuelle, la projection de la Banque mondiale (BM) pour l'année prochaine prévoit une reprise assez légère. Mais l’année 2016 arrive à son terme sans des changements dans les problèmes liés à la baisse de la demande malgré la poursuite des politiques monétaires, la diminution des investissements directs destinés aux pays en développement, la baisse des exportations des produits de base et enfin la baisse du niveau de confiance à la suite des incertitudes géopolitiques et économiques.

Pour accompagner cette légère reprise en vue, les recommandations des experts de la BM et du Fonds monétaire international (FMI) lors des dernières assemblées générales ont tourné autour de la nécessaire collaboration avec les pays pour arriver à accroître les synergies nécessaires entre les réformes monétaires, budgétaires et structurelles. Au-delà, ils ont jugé indispensable de stimuler la croissance et de créer suffisamment d’emplois. Les experts restent ainsi convaincus que les 15 prochaines années seront déterminantes pour l'économie mondiale. En effet, le contexte du développement, expliquent-ils, connaîtra des mutations importantes dues notamment au changement climatique, aux catastrophes naturelles et aux pandémies. Il est important d’arriver à compter sur une BM plus solide et souple, soutiennent-ils. Cela exigera également une collaboration plus fructueuse avec les autres institutions financières internationales et les partenaires mondiaux, un meilleur accès à des nouveaux fonds privés et des moyens conséquents pour exploiter les changements technologiques et accroître les capacités des pays à mobiliser des ressources intérieures.

Dans leur analyse en 15 points, ils insistent sur le fait que la BM doit répondre de manière stratégique aux besoins mondiaux et à ceux de ses clients, en ciblant ses interventions dans les régions du monde qui expriment le plus de besoins en financement mais souffrent d'un difficile accès aux capitaux. À ce propos, certains parmi les experts ont recommandé principalement le renforcement du programme d’activités de savoir notamment grâce à une nette amélioration des cadres de suivi, d’apprentissage et d’évaluation ainsi que des flux Sud-Sud. La BM aidera à l’amélioration des cadres de préparation, de prévention et d’intervention des pays pour les aider à faire face aux situations de crise.

Bien entendu, le secteur privé sera appelé à jouer un rôle moteur. Les pays devront ménager aucun effort pour améliorer la gouvernance et les réglementations, accroître la compétitivité des marchés et assurer une plus grande ouverture et prévisibilité. La BM contribuera également à son niveau à la création des marchés et à la mobilisation des ressources privées à travers les garanties à apporter pour booster le financement des travaux d’infrastructures de qualité et des PME. Cette collaboration de la BM doit s’étendre aux autres banques multilatérales. Nous y reviendrons.

Laurent Essolomwa

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