Coopération : quatorze millions de Congolais bénéficiaires des projets d’éducation appuyés par la Banque mondiale

Lors des échanges à bâtons rompus avec la presse, le 8 septembre, au siège de la BM, Ahmadou Moustapha Ndiaye s'est dit encouragé par les dernières avancées dans le secteur éducatif en RDC. Entouré par les coordonnateurs des quatre projets en cours d’exécution pour une valeur estimée à plus de 400 millions de dollars américains, il a réaffirmé que son institution est l’un des plus grands bailleurs du secteur de l’éducation tant en RDC que dans le reste des pays en développement. Il s'est dit convaincu que l’éducation constitue un pré-requis à l’atteinte de l’objectif de l’émergence que s’est fixé la RDC. Comme l’atteste d'ailleurs les recherches sur cette thématique, une année supplémentaire d’études secondaires pour les filles aura pour effet d’accroître leur futur salaire de 10 à 20 %, sans oublier un meilleur accès à l’emploi et aux soins de santé.

Des raisons d'espérer

Parmi les avancées déterminantes dans l’éducation, il y a la part du budget national alloué au secteur qui se situe désormais à 18 % et pourrait passer à 20 % en 2018. Quant à la BM, son intervention dans ce secteur remonte à plusieurs années. Au cours de la décennie passée, son appui s'est focalisé sur les besoins immédiats de reconstruction et de renouvellement du système d’éducation primaire. Il s’agissait de contribuer à l’augmentation du taux de scolarisation au niveau primaire. Le projet Parse a bénéficié d’un investissement de la BM de l’ordre de 150 millions de dollars américains entre 2007 et 2014. Au niveau des résultats, il y a l’augmentation de 64 à 101 % du taux de scolarisation et de 29 à 64 % du taux d’achèvement au primaire durant la période de mise en œuvre du projet. Au-delà, la BM et d’autres partenaires au développement ont accompagné le gouvernement dans l’élaboration des politiques et stratégies éducatives, sans oublier les nombreuses études de l’institution et l’assistance technique.

Nouvelle approche

Après l'extension de son champ d’action, la BM a concentré en priorité ses appuis sur la qualité des services et l’apprentissage des élèves, même si l’objectif principal de l’augmentation de l’accès à l’éducation reste d’actualité. Quatre projets sont actuellement en cours d’exécution. Le Projet de soutien à l’éducation de base (Proseb) tire à sa fin, après trois ans de mise en œuvre et un financement d’une valeur de 100 millions $ appuyé par le Partenariat mondial pour l’éducation. Ce dernier a permis d’élargir l’accès et d’accroître l’équité dans l’enseignement primaire, d’améliorer les conditions d’apprentissage dans le cycle primaire, de renforcer la gestion du secteur et de promouvoir une responsabilité accrue en introduisant de nouvelles pratiques aux niveaux locaux. Le Proseb appuie certaines réformes et actions d’envergure nationale dans les anciennes provinces de l’Équateur et du Kasaï Occidental. Dans son bilan, il y a notamment 135 écoles et 798 salles de classe reconstruites ou réhabilitées, 52 forages et puits aménagés et plus de 22 millions de manuels scolaires distribués.

Avec un financement global de 200 millions $ sur une période de 6 ans (2015 à 2021), le second projet a tout pour séduire. Le Projet pour la qualité et la pertinence des enseignements aux niveaux secondaire et universitaire (Pqpesu) appuie trois ministères du pays (Enseignement primaire, Enseignement supérieur et Enseignement technique). Il vise à améliorer l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques et sciences dans l’enseignement secondaire. Au-delà, il permet au pays de renforcer la pertinence et la qualité de l’enseignement technique et de la formation professionnelle des niveaux d’enseignement secondaire et universitaire dans les secteurs prioritaires. Enfin, les deux derniers projets sont intitulés "Projet d’amélioration de la qualité de l’éducation" financé à hauteur de 100 millions $ et "Projet de renforcement des systèmes pour le développement humain". Nous y reviendrons.