Coopération : les USA déterminés à accompagner le Congo dans la diversification de l’économie

Mardi 29 Septembre 2015 - 18:04

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Le constat est que le Congo ne tire pas suffisamment profit de l’accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Afrique (Agoa). Les statistiques reflètent davantage les performances commerciales portées sur les produits pétroliers. 

L’ambassadeur des Etats-Unis au Congo, Stephanie Sullivan, l’a une fois de plus signifié auprès du ministre du Commerce et des approvisionnements, Landry Kolélas. L’ayant rencontré pour la première fois, depuis sa prise de fonction, la diplomate américaine a insisté sur le renforcement de la coopération en matière de commerce.

« Je suis venu lui faire part de la coopération entre nos deux pays et échanger pour entrevoir comment l’accroitre dans le cadre de l’AGOA. J’aimerai vraiment accompagner le Congo dans cette diversification de l’économie en dehors du secteur pétrolier », a souligné Stephanie Sullivan.

En effet, la philosophie de l’Agoa n’est pas de soutenir les exportations du pétrole, plutôt de participer à la diversification de l'économie à travers les filières porteuses, telles, les produits agricoles, le secteur forestier par la transformation du bois, les fruits de mer, les produits de l’artisanat, le textile et l’habillement. La question qui demeure est « comment peut-on faire pour que le Congo tire profit de cette préférence commerciale ».

Dans le cadre de cette diversification, le secteur de l’artisanat a été retenu. Celui-ci inclut  toute transformation du bois et aussi les différences en termes de dotation naturelle en mettant par exemple en avant, celle du raphia, qui rencontre beaucoup de succès dans la décoration.

L’agriculture est aussi sur la ligne de mire avec le développement des produits agricoles spécifiques, tels la confiture de papaye, du corossol. La production des fruits de mer est envisagée, car le Congo est béni par un littoral mais sa population n’a pas des habitudes alimentaires très poussées, des aliments très méconnus alors prisés ailleurs, d’où la mise en place des groupements de pêcheurs, d’une industrie d’infrastructures et de toute la logistique qui l’accompagne.

Le Congo fait partie des premiers pays éligibles à l’Agoa depuis 2001. Pendant les premières années qui ont suivi son éligibilité, le Congo s’est bien distingué de cette préférence commerciale. Au cours de ces années, le Congo a tiré profit de l’Agoa dans une logique de diversification avec l’exportation du sucre et de la bière Ngok. Malheureusement cela s’est escompté quelques années après.

Par ailleurs, avant son entretien avec la diplomate, quelques heures plus tôt, le ministre du Commerce et des approvisionnements  a fait la ronde des locaux des structures sous sa tutelle. Cette ronde lui a permis de se rendre compte des conditions  dans lesquelles travaillent ses collaborateurs.

De la direction générale du commerce, en passant par le Centre congolais du commerce extérieur jusqu’à la direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes ; les cadres évoluent dans un environnement peu confortable.  

« Nous pensons qu’avec les suggestions, nous allons essayer de changer les choses car les conditions laissent à désirer. Avec l’appui de tout le monde, on va y remédier. C’est un peu pléthorique », a conclu Landry Kolélas, à la grande satisfaction des directeurs généraux à qui, il a demandé de le juger au résultat. 

Nancy France Loutoumba

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