Coopération : le Congo et l’Union européenne font le point de la gouvernance judiciaireMercredi 18 Avril 2018 - 15:45 Une réunion spéciale consacrée à la question a réuni les deux parties, le 18 avril à Brazzaville. Appelée ‘’Dialogue sectoriel’’, la rencontre s'est tenue dans le cadre de l’accord de Cotonou (Bénin) signé entre les pays ACP et l’Union européenne (UE). À l’occasion de ces assises, les experts de l’UE et ceux du ministère de la Justice, des droits humains et des peuples autochtones ont dressé le bilan du Projet d’action pour le renforcement de l’État de droit et des associations (Pareda), financé par les deux parties. Ce projet visait, entre autres, à renforcer les capacités opérationnelles des personnels de justice, consolider l’Etat de droit au Congo et appuyer les ONG et associations de défense, de protection et promotion des droits de l’homme et de l’éducation. Le Congo et l'UE ont aussi débattu des questions de respect de la garde à vue et de détention préventive des citoyens dans les geôles ou autres lieux de détention, de la lutte contre la délinquance faunique mais aussi du rôle que doit jouer la société civile au Congo. « Nous allons aborder chaque point sans tabou ni langue de bois, en vue d’encourager les bonnes pratiques et formuler les propositions d’amélioration, si cela s’avère nécessaire. Notre ultime ambition, j’en suis persuadé, est de relever le défi de la modernisation de la justice en adéquation permanente avec les attentes des justiciables », a souligné le ministre de la Justice, Ange Aimé Wilfrid Bininga qui a supervisé les travaux. Pour l’ambassadeur de l’UE au Congo, Saskia De Lang, cette rencontre a été aussi une occasion de renforcer la coopération avec le Congo. Elle a réitéré la volonté qu’a son institution de soutenir le pays dans sa gouvernance judiciaire. « Il s’agit d’un échange visant à faire progresser notre coopération. L’Union européenne, y compris ses Etats-membres, reste incline à accompagner le Congo avec ses moyens techniques et financiers, dans les domaines de compétence du ministère. Il y a un intérêt, de notre part, de travailler avec vous de manière à améliorer l’image du Congo », a indiqué Saskia de Lang. En vue de permettre au Congo d’atteindre cet ultime objectif, le garde des Sceaux a fait savoir qu’en dépit du contexte économique difficile, causé par la chute des cours du baril sur le marché mondial, le gouvernement œuvrera sans relâche à faire épanouir le service public de justice. Cet effort se poursuivra, selon lui, par la création de nouveaux tribunaux en vue d’assurer la meilleure couverture judiciaire, la construction de nouvelles prisons pour promouvoir les bonnes conditions de détention en milieu carcéral, ainsi que par la promotion et protection des droits des populations autochtones. La dernière session du ‘’Dialogue sectoriel’’ a eu lieu en 2014. Celle qui vient de se tenir a été rehaussée de la présence des ambassadeurs des pays-membres de l’UE parmi lesquels celui de France au Congo, Bertrand Cochery. Firmin Oyé Légendes et crédits photo :1-Le ministre de la Justice (au milieu) à l'ouverture des travaux/Adiac
2-Une vue des ambassadeurs lors de la cérémonie /Photo Adiac Notification:Non |